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Les salariés de Duralex à la fois inquiets et confiants à la veille de l'arrêt de la production dans le Loiret

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L'entreprise Duralex suspend ce 1er novembre sa production de verre face à l'explosion de ses factures de gaz et d'électricité. Les 250 salariés de la verrerie de La Chapelle-Saint-Mesmin (Loiret) sont placés en chômage partiel. Tous espèrent reprendre le travail pleinement dans cinq mois.

Duralex, la verrerie de la Chapelle Saint Mesmin Duralex, la verrerie de la Chapelle Saint Mesmin
Duralex, la verrerie de la Chapelle Saint Mesmin © Radio France - Antoine Vandendrische

Ce fut une journée au goût spécial, un mélange de confiance et d'appréhension. Ce lundi, les équipes de jour de Duralex ont quitté leur usine sans trop savoir quand ils allaient y revenir. Ce mardi 1er novembre, la verrerie emblématique de La Chapelle-Saint-Mesmin met en veille son four et stoppe sa production pour cinq mois, face à l'explosion de ses factures d'énergie. Les 250 salariés se retrouvent eux au chômage partiel.

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Ce lundi matin, Albino a donc lancé les machines comme d'habitude, "en espérant que ce n'était pas le dernier démarrage qu'on verrait. C'est une question qu'on se pose, explique l'ouvrier. On est quand même confiants et on espère que l'entreprise aura trouvé une solution d'ici avril". 

"Il y a toujours une petite crainte de ne pas revenir le 1er avril, confie Philippe, lui aussi ouvrier. On ne peut pas être sûr à 100 % avec tout ce qu'il se passe en ce moment dans le monde." Le salarié estime pourtant que l'entreprise n'a pas vraiment de problème financier, seulement un problème énergétique. Une fois les prix du gaz et de l'électricité redevenus raisonnables, la production pourra reprendre : "On a confiance" affirme Philippe.

Les salariés toucheront 95 % de leur salaire

Si la production s'arrête, le four lui continuera de fonctionner en circuit fermé jusqu'en avril. Le verre produit sera réinjecté dans la machine pour être refondu. L'usine continuera donc de vivre un peu, tout en réduisant de 50 % sa consommation d'énergie. 

Les salariés reviendront travailler quelques jours par mois, certains pour s'assurer du bon fonctionnement du four, d'autres pour réaliser des inventaires et aider à l'expédition de commandes. "Je sais déjà que je travaille du 17 au 22 novembre et pas le reste du mois", explique Steven. Il touchera 95 % de son salaire mensuel, une somme largement suffisante pour lui : "Sur 2.000 euros, ça fait 100 euros de moins. Ça correspond aux frais d'essence pour aller travailler" calcule le jeune homme.

Nombre de salariés rencontrés restent donc relativement confiants alors que Duralex plonge dans l'inconnu. La mise en veille du four n'a jamais été réalisée auparavant. "Le premier jour où je suis arrivé, on m'a dit que l'entreprise allait fermer le lendemain, confie un employé. Dix-sept ans plus tard, je suis toujours là. Je suis optimiste !"

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