Le tribunal s'installe dans le centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier pour la prestation de serment
Les magistrats du tribunal judiciaire de Vienne se sont déplacés au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier, vendredi 14 octobre, pour la prestation de serment de 76 agents. C'est la première fois que cette cérémonie solennelle a lieu entre les murs de la prison.
Chaque agent se lève, la main droite en l'air, et prononce ces trois mots : "Je le jure !" Ce vendredi 14 octobre, 76 personnels du centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier ont prêté serment dans l'enceinte même de l'établissement. Une cérémonie inédite - première en France -, car d'habitude ce sont les agents qui se déplacent au tribunal. "Avec le Covid, beaucoup d'agents n'avaient pas pu le faire, explique le directeur du centre Richard Boulay. Donc j'ai proposé aux magistrats de venir directement au centre pénitentiaire pour que tout le monde le fasse d'un coup."
"On s'engage à respecter le codé déontologique" - Arthur, le plus jeune surveillant
Dans le gymnase, en plein milieu de la prison, plusieurs tables sont installées, les magistrats portent leur robe, comme au tribunal. "Venir ici pour faire prêter serment, c'est important, il faut les féliciter car ils font un métier difficile, mais utile pour la société", estime Alexandrine Lenoir, la présidente du tribunal de Vienne. Un à un, elle appelle tous les agents.
"C'est une immense fierté", raconte Roane, 25 ans, agent depuis quelques mois. "On s'engage devant des magistrats, on s'engage à respecte le code déontologique, c'est un honneur", assure Arthur, 20 ans, le plus jeune surveillant pénitentiaire à Saint-Quentin-Fallavier.
Un engagement humain
Si le métier d'agent pénitentiaire souffre d'un manque d'attractivité, il parvient encore à attirer des jeunes. Dans le gymnase, ils sont plusieurs âgés entre 20 et 25 ans à prêter serment. "Notre métier n'est pas hyper reconnu, admet Arthur. Mais quand on se renseigne, il y a plein de facettes, on est des couteaux suisses, les journées ne se ressemblent jamais." Surtout, ils se sentent utiles.
"Quand les détenus voient quelqu'un qui peut leur parler, il se sentent mieux et ça leur donne envie de chercher quelque chose pour sortir d'ici, témoigne Roane. Certains, quand ils ont leur date de libération, ils viennent me voir et me remercient. On travaille beaucoup et de les voir sortir c'est une récompense." Après six mois de travail, Roane se dit épanoui, lui qui "ne savait pas quoi faire de sa vie".
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