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Homme abattu par un policier à la Talaudière : pourquoi le taser n'a pas fonctionné

- Mis à jour le
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Un homme de 35 ans, suivi en psychiatrie, a été tué par des policiers alors qu'il les menaçait avec un couteau dans la soirée du 9 août à son domicile à La Talaudière (Loire). L'agent qui a tiré

Voiture de police (archives). Voiture de police (archives).
Voiture de police (archives). © Radio France - ER

Un homme a été tué à son domicile de La Talaudière (Loire), dans la soirée du lundi 9 août, par des policiers appelés par sa compagne. Il les menaçait avec un couteau de boucher.  

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Cet homme de 35 ans, ouvrier au pôle viande et suivi en psychiatrie depuis un an était très agité lundi soir. Son épouse a d'abord appelé à l'aide son fils, issu d'une précédente union. La situation a empiré. Ils ont alors fait le choix de l'enfermer dans l'appartement et d'appeler la police, vers 20 heures. À leur arrivée, l'homme s'est dirigé vers les forces de l'ordre en brandissant un couteau de cuisine. 

Le taser n'a pas fonctionné 

Un des policiers a d'abord utilisé un taser, en vain. Dysfonctionnement expliqué par le procureur adjoint de la République, ce mardi après-midi. "Il faut que les deux dardillons se fixent sur l'être humain pour créer un circuit électrique, détaille André Merle. Or une des électrodes est venue se ficher sur une chaise car ça s'est passé dans un appartement très exigu et encombré". 

Intervention filmée

L'agresseur a donc continué avancer vers eux avec un couteau de boucher, "un couteau de 30 cm manche compris, avec une lame large", précise le magistrat. "On voit très bien sur la vidéo tournée par le beau-fils la virulence avec laquelle cet homme avance, les policiers qui doivent reculer dans le couloir jusqu'à la cour intérieure, les coups que le policier doit parer, le fait que l'agresseur lui arrache le taser des mains". "Il ne doit son salut qu'à la possibilité de dégager son revolver et de tirer une seule fois, raconte le procureur-adjoint. L'homme pivote sur lui-même, revient sur ses pas et finalement va s'écrouler". Son corps doit être autopsié ce mercredi. "La balle l'a traversé d'une aisselle à l'épaule", relate également André Merle.

Sorti de psychiatrie quelques heures plus tôt

Cet homme souffrait d'une "décompensation psychique", précise le magistrat. "Il suivait un traitement mais son état s'était déstabilisé le week-en dernier". C'est pour cette raison que ce Talaudièrois s'était présenté aux urgences psychiatriques dimanche soir. "Mais la psychiatrie ne l'a pas gardé", indique le magistrat. La police n'avait enregistré aucune plainte ni main courante concernant ce couple.

L'Inspection générale de la police nationale a étudié la vidéo réalisée par le beau-fils et entendu le policier qui a tiré et son collègue de la BAC, témoin ce mardi après-midi.  

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