Grenoble : le tram A à l'arrêt dimanche soir après l'agression d'un conducteur

Un conducteur de tram de la ligne A a été agressé ce dimanche soir vers 19 heures à Grenoble, au niveau de l'arrêt Arlequin. Un passager à qui il avait demandé de ne pas retenir les portes a balancé son sac qui contenait une gourde métallique sur la vitre de séparation entre le poste de pilotage de la rame et l'espace réservé aux passagers. La vitre s'est brisée et le conducteur, blessé à l'oreille par des bris de verre, a été conduit à la clinique ; son agresseur a pris la fuite. 

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Suite à cette agression, les agents de la ligne A ont exercé leur droit de retrait ce dimanche entre 21 heures et la fin du service. Le trafic sur cette ligne A (Fontaine La Poya / Le Pont-de-Claix l'Etoile) a repris ce lundi matin indique l'automate du service info-trafic de la TAG sur son compte Twitter.

Ce lundi matin, le conducteur a toujours des problèmes d'audition à l'oreille droite. "Il a passé une très mauvaise nuit à cause du choc post-traumatique", rapporte Georges Garcia,  secrétaire de la Commission  Hygiène Sécurité et Conditions de travail. 

Le CHSCT s'inquiète de l'augmentation des incivilités sur le réseau de transports en commun de l'agglomération grenobloise, "des vols à la tir, des insultes, des gestes, des passages en force, des non validations", rapporte Taoufik Bouada, membre du CHCST. "Des petites choses que les conducteurs ne remontent pas à leur hiérarchie, parce que c'est quotidien, et malheureusement banalisé. Et en plus, il y a ces agressions violentes, on a un sentiment d'impuissance", témoigne Taoufik Bouada

Aujourd'hui, il redoute la rentrée scolaire. "Le point majeur, ce sont les masques. Le conducteur a déjà peur de demander à une personne de mettre le masque, parce que ça peut partir pour  n'importe quoi.  Il y aussi des bagarres entre clients, entre ceux qui le portent et ceux qui le ne le portent. Je pense que là,  il faut demander à l'Etat , à la Préfecture , au SMMAG (le syndicat mixte des mobilités de l'aire grenobloise) de mettre les moyens, pour que les conducteurs puissent travailler dans les meilleures conditions possibles.  On a vraiment des inquiétudes pour la rentrée scolaire", répète l'élu du CHSCT.