Drôme : face aux voleurs de truffes, les gendarmes se mobilisent
Les gendarmes de la Drôme se mobilisent pour faire face à la recrudescence des vols de truffes. Ils en comptent déjà 14 déclarés cette année. Ils recommandent aux trufficulteurs la plus grande prudence.
Les trufficulteurs sont sur les nerfs en ce moment. 14 vols de truffes ont été déclarés cette année. C'est plus que les dix de l'an passé et la saison n'est pas terminée. Un voleur présumé a été interpellé dans la nuit de samedi à dimanche dernier à la Bâtie-Rolland (Drôme), mais il a été relâché quelques heures après, faute de preuves. Dans le Tricastin, les gendarmes sont sur le pied de guerre.
Une recrudescence des vols
Le référent-truffes chez les gendarmes c'est l'adjudant-chef Faugier. Au-delà du nombre de vols, il voit se développer de nouveaux modes d'action chez les voleurs, qui agissent en groupe : "C'est toute une préparation. Le groupe se donne rendez-vous, des équipes sont formées, et viennent dérober les truffes. Ils se font déposer le soir vers les 20h et se font récupérer vers les 4h ou 6h du matin."
Le problème, c'est que pour caractériser l'infraction, il faut pouvoir prendre les chapardeurs la main dans le sac (ou dans le sol). Sinon, il peut arriver ce qui s'est passé le week-end dernier à la Bâtie-Rolland. Un voleur présumé interpellé, et relâché le lendemain, faute de preuves. Face à de nombreux individus, il faut un nombre conséquent de gendarmes. "Il y a quelques années, 37 gendarmes ont planqué la nuit. Nous avons attendu que les voleurs arrivent. Nous sommes intervenus et nous avons interpellé trois personnes", détaille l'adjudant-chef Faugier.
Inciter à témoigner
Pour préparer ce genre d'opération, il faut avant tout avoir des éléments concrets. Sinon, impossible de savoir quelle truffière est susceptible d'être visée par une expédition. Malheureusement, il est difficile de réunir des preuves sans plaintes, et beaucoup de trufficulteurs rechignent à se rendre auprès des autorités. "Les trufficulteurs font partie du monde des taiseux", résume Didier Chabert, exploitant de Grignan. "Ils ne veulent pas que l'on sache qu'ils ont des truffes, c'est leur jardin secret et c'est leur droit le plus strict."
Les propriétaires assurent eux-mêmes la sécurité de leurs truffières. "Outre les caméras, les drones, les chiens et puis les gens à cheval, il est hors de question que l'on puisse utiliser des armes", déclare Didier Chabert. L'objectif des gendarmes c'est d'éviter à tout prix un drame comme celui de Grignan il y a maintenant 10 ans. L'adjudant-chef Faugier insiste : "Le mieux c'est que les trufficulteurs s'équipent de caméras, qu'ils nous fournissent ces vidéos et ces photos. On ne va pas surveiller sa truffière en groupe et en armes. On peut essayer de faire fuir le voleur, mais on n'intervient pas".
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