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Cambriolage mortel du jardin de Saint-Adrien : l'équipe des Grenoblois refuse de faire le coup

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Aux assises de l'Hérault, fin de la première semaine du procès de l'affaire du home-jacking mortel de Servian, en octobre 2017, au jardin de Saint-Adrien, propriété du couple Malgouyres. Vendredi, il a été question de "l'équipe des Grenoblois" contactée pour faire le coup. Mais qui a refusé.

Richard Llop, un des accusés, a tenté de recruter les Grenoblois Richard Llop, un des accusés, a tenté de recruter les Grenoblois
Richard Llop, un des accusés, a tenté de recruter les Grenoblois © Maxppp - Guillaume Bonnefont

Changement de programme vendredi après midi aux assises de l'Hérault. Dans le procès du cambriolage mortel de Servian, le soir du 5 octobre 2017, deux hommes présentés comme "affiliés au grand banditisme" par les enquêteurs devaient venir témoigner. Sauf que l'un a le Covid-19 et l'autre attendait le résultat de son dépistage. Lui est négatif, il sera entendu la semaine prochaine. On les appelle "les Grenoblois".

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Dans cette affaire, ils ont été contactés par l'un des accusés, Richard Llop, qui leur a proposé de s'occuper du home-jacking chez les Malgouyres, propriétaires du jardin de Saint-Adrien. Le troisième homme qui devait faire partie de l'équipe, un Nîmois, a pu être entendu. Bruno, 37 ans, la carrure imposante, se présente à la barre. Profession : peintre en bâtiment. Son casier comporte huit condamnations pour cambriolages et vols aggravés.

900.000 euros à prendre

C'est "un ami de longue date" qui lui a proposé le coup de Servian (celui qui doit être entendu la semaine prochaine, ndlr). Un "coup facile", il y a, parait-il, "900.000 euros à prendre". Très à l'aise, Bruno poursuit, "on savait que les propriétaires organisaient des spectacles (équestres, ndlr) et qu'ils avaient beaucoup de liquide". L'argent est planqué dans les radiateurs et dans des bocaux en verre cachés dans le congélateur. Personne ne parle de coffre-fort.

- Pourquoi votre ami vous propose ça à vous ? demande la présidente de la cour ? Parce que vous étiez susceptible d'être intéressé ? 

- Oui, répond Bruno sans complexe, j'ai un passé judiciaire...  

Ils renoncent après les repérages

Toujours aussi naturellement, il raconte qu'avec ses deux acolytes, ils sont allés au jardin pour des repérages, le 28 septembre 2017. On leur a dit que la maison est occupée par un couple assez âgé, qu'il y a un chien et on leur a même fourni des plan aériens du domaine. Le plan ? Bruno devait attendre que le couple quitte la maison pour passer à l'action, "droit au but, je sais où est l'argent, je prends ce qu'il y a à prendre et je repars".

À l'époque, Bruno ne connait pas le nom de celui qui a donné tous ces tuyaux. En revanche, il sait que "le type a un centre équestre dans le Gard". C'est Richard Llop. Il assure qu'à aucun moment on lui a dit que le propriétaire du jardin était dans la combine. 

Des hommes déjà surveillés par la PJ

Il se trouve que le jour du repérage, tous les trois sont sous surveillance pour une autre affaire, un vol aggravé avec arme. En filature, des hommes de la PJ de Nîmes les ont filmés alors qu'ils étaient sur un parking, à proximité de jardin de Saint-Adrien. Les images sont soumises à un expert en lecture labiale : ils sont en train de parler du cambriolage de Servian.

Finalement, l'équipe renonce. "C'était pas clair" explique Bruno : le site et trop grand, il y a trop de monde et seulement une semaine pour faire le coup. Trop risqué.

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