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Bygmalion : Nicolas Sarkozy condamné à un an de prison ferme pour financement illégal de sa campagne de 2012

- Mis à jour le
Par
  • France Bleu

Nicolas Sarkozy a été condamné jeudi à un an de prison ferme avec bracelet électronique, reconnu coupable de financement illégal de sa campagne présidentielle de 2012. Reconnu coupable par le tribunal correctionnel de Paris, l'ancien président a annoncé son intention de faire appel.

Nicolas Sarkozy en juin 2021 lors du procès Bygmalion Nicolas Sarkozy en juin 2021 lors du procès Bygmalion
Nicolas Sarkozy en juin 2021 lors du procès Bygmalion © AFP - Christophe ARCHAMBAULT

Après les cinq semaines de procès en mai et juin, le tribunal correctionnel de Paris a rendu son verdict dans l'affaire Bygmalion. Nicolas Sarkozy a été condamné à un an de prison ferme, reconnu coupable de financement illégal de campagne électorale. Une peine directement aménageable en détention à domicile sous la surveillance d'un bracelet électronique. Il a d'ores et déjà annoncé qu'il allait faire appel de sa condamnation. Les 13 autres personnes à comparaître dans ce dossier ont toutes également été déclarées coupables. 

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L'ancien chef de l'Etat, absent de l'audience, "a poursuivi l'organisation de meetings", après avoir été "averti par écrit du risque de dépassement" du plafond légal, a dit la présidente de la 11e chambre correctionnelle Caroline Viguier. "Ce n'était pas sa première campagne, il avait une expérience de candidat", a poursuivi la magistrate.

Nicolas Sarkozy faisait face à la justice pour les dépenses excessives de sa campagne présidentielle en 2012. La peine prononcée est supérieure aux réquisitions du parquet qui avait requis un an de prison dont six mois avec sursis à son encontre. Nicolas Sarkozy a la possibilité de faire appel. 

Déjà condamné à de la prison ferme dans une autre affaire, une première pour un Président

En mars dernier, Nicolas Sarkozy était devenu le premier ancien président de la Ve République à être condamné à de la prison ferme (trois ans dont un ferme), pour corruption et trafic d'influence dans l'affaire dite "des écoutes". Il a fait appel. 

Deux ans après la défaite de Nicolas Sarkozy, une enquête a révélé que le prix réel des 44 meetings organisés par l'agence événementielle Bygmalion avait été drastiquement réduit - 80% des factures ont disparu - et le reste réglé par l'UMP au nom de conventions fictives du parti. Le plafond légal a été dépassé de 22 millions d'euros.  

13 autres prévenus reconnus coupables

En plus de Nicolas Sarkozy, 13 autres personnes comparaissaient devant le tribunal. Toutes condamnées à des peines allant de deux ans à trois ans et demi de prison. Toutes les peines seront aménagées. 

Jérôme Lavrilleux, seul à l'UMP à avoir reconnu la fraude mise en place, a été condamné à trois ans de prison dont un avec sursis. L'ancien directeur adjoint de la campagne présidentielle de 2012 a été reconnu coupable d'abus de confiance. Il effectuera sa peine avec un bracelet électronique et est condamné également à une peine d'inéligibilité de trois ans.

Guillaume Lambert, ex-directeur de la campagne, a été condamné à trois ans et demi de prison, dont deux avec sursis

Philippe Briand, ex-président de l'association de financement de la campagne, a écopé de deux ans de prison dont un an avec sursis. Actuel maire de Saint-Cyr-sur-Loire, il est condamné à une peine d'inéligibilité de trois ans avec sursis.  

Franck Attal, responsable de la société d'Event & Cie chargée de l'organisation des meetings, a été condamné à deux ans de prison, dont un an avec sursis, et à une amende de 100.000 euros pour complicité de faux, d’usage de faux, d’escroquerie et de financement illégal de campagne électorale. Il a l'interdiction de gérer une entreprise pendant cinq ans. 

Le co-fondateur de Bygmalion Bastien Millot a été condamné à trois ans de prison dont 18 mois ferme. Il devra porter un bracelet électronique et s'acquitter de 100.000 euros d'amende. Il a également interdiction de gérer une entreprise pendant cinq ans.

Guy Alvès, également co-fondateur de Bygmalion, a été condamné à deux ans de prison dont un avec sursis et une amende de 100.000 euros. Il a l'interdiction de gérer une entreprise pendant cinq ans.

L'ancien directeur adjoint de Bygmalion Sébastien Borrivent est condamné à deux ans de prison avec sursis et à 100.000 euros d'amende.

L'ancien directeur de la communication de l'UMP Pierre Chassat est condamné à trois ans de prison dont deux avec sursis, et à une peine d'inéligibilité de cinq ans.

L'ancienne directrice des ressources de l'UMP Fabienne Liadzaé est condamnée à trois ans de prison, dont 18 mois avec sursis, et à une peine d'inéligibilité de cinq ans.

L'ancien directeur général de l'UMP Pierre Cesari est condamné à trois ans de prison dont un an avec sursis.

L'avocat Philippe Blanchetier est condamné à trois ans de prison, dont 18 mois avec sursis, et à 60.000 euros d'amende. Il a interdiction d'exercer sa profession d'avocat pour deux ans.     

L'ancien expert-comptable Pierre Godet est condamné à trois ans de prison, dont 18 mois avec sursis. Il a interdiction d'exercer une activité d'expertise comptable pendant deux ans, comme Marc Leblanc qui est également condamné à trois ans de prison dont 18 mois de sursis, ainsi qu'à 60.000 euros d'amende.

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