PHOTOS - Des chats amputés après avoir été coincés dans un piège à loup

Les images font froids dans le dos et ne peuvent pas laisser insensible. Un piège à mâchoires a été installé sur un terrain en friche, privé mais abandonné, dans le quartier du Faubourg à la sortie de Béziers, juste après le pont vieux en se rendant vers Narbonne. Des chats ont été piégés ces dernières semaines, non loin de la rue des Peupliers. Certains ont pu s'en sortir, mais ont été amputés. D'autres ont été euthanasiés par leurs propriétaires en raison de mutilations trop importantes. Des riverains nous expliquent perdre régulièrement des chats sans aucune raison. Ils ont décidé d'agir. 

ⓘ Publicité

Le piège se trouvait le long de la voie ferrée, près d'une aire de jeux pour enfants. 

Les propriétaires se disent inquiets. "Il faut que cela cesse", répètent-ils sans cesse. "Le 4 janvier le chat de mon voisin a été coincé dans cet appareil, explique Sylvie. Le mien aussi". 

Une maltraitance dénoncée dans le quartier

Le 6 janvier 2020, Sylvie a déposé plainte au commissariat de police de Béziers. "J'ai aussi envoyé une lettre au maire Robert Ménard pour le prévenir, mais je n'ai pas eu de retour. Un courrier a par ailleurs été envoyé au procureur de la République de  Béziers. Sollicité, le parquet ne nous a pas précisé s'il allait ou non lancer des investigations.

L'auteur identifié serait en possession d'autres pièges 

Dans le quartier, d'autres riverains ont perdu un animal. C'est le cas de Lionel et Laurence. C'était en 2016. "Nous avons été contraints de l'euthanasier. Une vraie souffrance. Il n'avait que huit mois."

Le poseur présumé de ce piège aurait été identifié par les riverains.  Ce propriétaire de chiens se serait vanté "d'avoir choppé des chats". Pas forcément celui qu'il voulait attraper. Visiblement ce Biterrois ne supporterait pas que des félins viennent sur son terrain, à en croire les nombreux témoignages recueillis sur place. 

Une voisine assure qu'il a encore des pièges chez lui. Il les aurait récupérés dans un cabanon abandonné sur un terrain voisin.

Sylvie vient de lancer une pétition en ligne pour que cesse cette maltraitance. Elle avait déjà alerté les autorités en 2016 pour des faits identiques Une plainte avait été déposée, mais a été classée sans suite par le procureur de l'époque Yvon Calvet.

"Il faut mettre fin à ces atrocités en exigeant que la justice fasse cesser cette menace et sanctionne l'auteur de ces abominations. Malgré des dépôts de plaintes, la justice reste complaisante et indifférente à ces atrocités en ne faisant aucune enquête malgré l'illégalité de ces piégeages."

Sylvie qui n'est pas seule dans son combat, explique avoir sollicité les associations défendant la cause animale. Elle a créé une page sur son compte Facebook en espérant avoir du soutien.

L'utilisation des pièges à mâchoires (ou piège à palette) est interdite depuis 1995 en France. Tout contrevenant risque une amende de cinquième classe allant jusqu'à 1.500 euros. Amende doublée en cas d'utilisation sur des animaux domestiques.