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TÉMOIGNAGE - Elle a perdu cinq membres de sa famille dans le drame de Saint-Laurent-de-la-Salanque

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La cérémonie de commémoration de l'incendie de Saint-Laurent-de-la-Salanque, ce mardi matin, a réuni plusieurs dizaines de personnes rue Arago. Parmi elles, Houmria. Elle est venue de Seine-et-Marne pour cet hommage, car elle a perdu une grande partie de sa famille dans ce drame.

Huit personnes sont mortes dans l'explosion de cet immeuble dans le centre de Saint-Laurent-de-la-Salanque, le 14 février 2022 dans la nuit. Huit personnes sont mortes dans l'explosion de cet immeuble dans le centre de Saint-Laurent-de-la-Salanque, le 14 février 2022 dans la nuit.
Huit personnes sont mortes dans l'explosion de cet immeuble dans le centre de Saint-Laurent-de-la-Salanque, le 14 février 2022 dans la nuit. © Radio France - Claire Guédon

"C'est dur, ça m'a fait revivre les choses, mais il fallait que je sois là". Pour Houmria Benmostefa, revenir à Saint-Laurent-de-la-Salanque un an après l'incendie meurtrier est une épreuve. Cette retraitée de Seine-et-Marne a perdu cinq membres de sa famille dans la nuit du 13 au 14 février 2022 : son fils, sa petite-fille et son compagnon, et ses deux arrières petits-enfants. Elle témoigne pour France Bleu Roussillon.

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"Je vois qu'ils ne les ont pas oubliés"

"Je suis la maman de Rachid et la grand-mère de Khiara". C'est avec beaucoup de calme et de douceur qu'Houmria énumère les noms des êtres chers qu'elle a perdus, un an auparavant. Elle parle de son fils Rachid, âgé d'une quarantaine d'années, qui se trouvait au domicile de Khiara, et de ses deux "bouts de chou", le petit Hassan, un an et demi, et Ynaïa, quatre mois. Mais aussi Kévin : "Kévin c'était le chéri de ma petite-fille, donc il compte dans la famille, ça fait cinq". Les jeunes parents allaient se marier quelques mois après le drame.

"Je suis venue le 14 février l'année dernière, et je suis restée un mois après le drame, explique Houmria. Je n'ai pas pu partir, mon frère a dû me ramener chez moi parce que ce n'était pas possible. Je suis aussi revenue au mois d'octobre, j'ai ramené mon fils en Algérie pour l'enterrer et là, je reviens pour la cérémonie. Ce n'était pas facile, mais c'était important." À l'occasion de cette cérémonie, elle est logée par la municipalité quelques jours dans la commune : "Je remercie la mairie, ils m'ont beaucoup aidé. Tout le monde était là, c'était important, je vois qu'ils ne les ont pas oubliés."

Aujourd'hui, Houmria veut la vérité. Trois personnes sont en détention provisoire dans cette affaire, soupçonnées d'une escroquerie à l'assurance qui aurait mal tourné. Mais pour elle, l'histoire va plus loin : "Le motif, c'est l'argent, mais ils ont quand même voulu tuer, on ne met pas des bouteilles de gaz, c'est fait pour tout exploser, ça tue des gens". En attendant des réponses précises, elle salue le travail des enquêteurs : "Le procureur a fait un travail formidable, on a avancé".

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