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11 septembre, 20 ans après : quelle réponse au risque aérien à l'usine de La Hague

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Vingt ans sont passés, mais le 11 septembre 2001 reste dans toutes les mémoires. Les attentats contre les tours du World Trade Center ont montré que nous étions à la merci d'attaques venues du ciel. Quels enseignements en a-t-on tiré sur la protection des sites sensibles? Exemple dans la Hague.

Piscine de stockage des combustibles nucléaires usagés Orano la Hague (Manche) - Nucléaire Piscine de stockage des combustibles nucléaires usagés Orano la Hague (Manche) - Nucléaire
Piscine de stockage des combustibles nucléaires usagés Orano la Hague (Manche) - Nucléaire © Radio France - Anthony Raimbault

C'était il y a tout juste 20 ans : le 11 septembre 2001. L'impensable se produisait. Une attaque terroriste coordonnée, sur le sol américain, caractérisée par ces images de deux avions lancés contre les tours du World Trade Center à New-York et l'effondrement des bâtiments quelques minutes plus tard. Une attaque qui au total aura fait près de 3000 morts. Ce jour-là, les grandes puissances auront réalisé combien elles restaient vulnérables face à la menace terroriste. Depuis, des mesures ont été prises, notamment en France, pour prévenir ce type d'attaques aériennes sur les sites sensibles, comme l'usine de retraitement du combustible nucléaire de La Hague.

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Des avions de chasse prêts à décoller

Dans les semaines qui ont suivi le 11 septembre 2001, le survol de l'usine de retraitement du combustible nucléaire de la Hague avait été interdit. Des missiles sol-air avaient été déployés à Flottemanville-Hague, ainsi qu'un radar de type Aladin assurant la surveillance aérienne au dessus de l'usine Orano (à l'époque Cogema). Les missiles avaient été retirés en mars 2002 mais le contrôle radar, lui, reste de mise.

Chaque site nucléaire est sous surveillance de l'armée de l'air qui est en capacité de dépêcher en moins de 15 minutes, des avions de chasse en cas de menace pour une centrale ou pour l'usine d'Orano. L'espace aérien est aussi sanctuarisé au dessus des sites. Ainsi, aucun appareil n'est autorisé à moins de 2000 mètres d'altitude au dessus de l'usine de la Hague, et dans un rayon de 3 kilomètres. 

Toujours des failles selon Greenpeace

Ces mesures n'empêchent pas les organisations anti-nucléaire telles que Greenpeace de remettre régulièrement en cause la sécurité par rapport à une menace aérienne. L'ONG pointe notamment du doigt les toits des piscines qui abritent les combustibles nucléaires. Ils seraient trop fragiles pour résister à un avion. Du côté d'Orano on rappelle qu'ils peuvent résister à un aéronef léger ou à un drone. On explique aussi qu'un avion qui viendrait à chuter ne tomberait pas directement dans les piscines et percuterait en amont d'autres bâtiments. On conclut en rappelant que l'important n'est pas le toit, mais la solidité des fondations des piscines pour maintenir les fûts de combustibles sous l'eau. Et sur la question, Orano l'assure, il n'y aurait aucun risque.

Ca reste à voir pour Greenpeace qui en 2019 a revendiqué l'intrusion d'un drone au dessus de l'usine. Une opération visant à démontrer le manque de sécurité sur le site. La direction d'Orano La Hague indique qu'à l'époque, l'intrusion avait été immédiatement repérée et jugée sans risque pour les installations et le personnel.

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