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Les populations d'oiseaux et de poissons baissent dans l'Yonne

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Le mercredi 22 mai 2024, WWF a publié un rapport annonçant la baisse de 0,4% des populations de poissons et d'oiseaux sur 20 ans. Et chez nous, qu'elle est la situation ?

La population d'oiseaux et de poissons est en baisse La population d'oiseaux et de poissons est en baisse
La population d'oiseaux et de poissons est en baisse © Maxppp - Florian Launette

Une baisse de 0,4% en 20 ans des populations de poissons et d'oiseaux, c'est ce qu'a annoncé le bilan de WWF publié mercredi 22 mai 2024. La biodiversité des rivières et des plans d'eau douce seraient menacée en France. Grâce à un "indice rivières vivantes" fondé sur les données de programmes de surveillance, WWF a conclu à un déclin de l'abondance de la population de poissons et d'oiseaux. L'une des raisons est l'intensification des pratiques agricoles.

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Il y avait des saumons dans l'Yonne il y a 150 ans mais pas seulement comme nous l'explique Olivier Blatter, chargé d'études à la Fédération de pêche de l'Yonne : "On avait de l'esturgeon où on avait de l'eau. Et on avait aussi beaucoup d'anguilles. Il y en a toujours dans l'Yonne, mais avec une abondance beaucoup plus faible". D'autres espèces sont encore bien présente mais en danger : "Si les événements climatiques perdurent avec un réchauffement climatique comme c'est prévu, on peut s'attendre dans les dix prochaines années à avoir des populations de truites vraiment réduire drastiquement avec des abondances qui vont réduire".

Et du côté des oiseaux, François Bouzendorf d'Orves, chargé de mission à la Ligue de protection des oiseaux dans l'Yonne, nous parle des espèces qui régressent : "Le vanneau huppé par exemple, c'est vraiment un oiseau des milieux ouverts mais humides. Le bruant des roseaux, de la famille des moineaux. On peut citer des espèces qui ont peut être déjà disparues comme le tarier des près".

Une baisse dû à plusieurs facteurs

Une baisse de populations chez les animaux présents près des cours d'eau, mais quelles sont véritablement les raisons ? Olivier Blatter, chargée d'étude à la fédération de pêche de l'Yonne nous explique : "Pour les espèces migratrices, c'est clairement la fragmentation de l'habitat alors j'entends là surtout les ouvrages hydrauliques qui ont été installés au cours des 100 dernières années. Au niveau plus contemporain, c'est multifactoriel donc on va avoir la fragmentation de l'habitat avec les ouvrages sur les cours d'eau et sur les petits affluents. Il y a aussi une dégradation globale de l'environnement, des pollutions diffuses, des micropolluants. Depuis quelque temps, ce qu'on remarque, c'est une augmentation de la température et cela se traduit par une augmentation de la température de l'eau. Ce qui est clairement impactant pour les truites, car elles sont très touchées notamment les juvéniles. Il faut savoir qu'à partir de 18 ou 20 degrés, les truites ne passent pas l'été".

Des espèces nuisibles présentes près des cours d'eau

Certaines espèces introduites sont nuisibles et d'autres non. Explication d'Olivier Blatter, chargée d'étude à la fédération de pêche de l'Yonne : "On peut parler de la carpe qui n'est pas une espèce autochtone donc qui n'est pas natif du territoire. On a de nombreuses espèces qui sont arrivés soit de façon légale, soit de façon illégale, mais on peut citer le poisson-chat par exemple. Dans les espèces dites invasives, nous avons des problématiques. Elles sont nuisibles et elles peuvent poser des problèmes à la biodiversité que ce soit dans les poissons, mais aussi les écrevisses. Dans l'Yonne, on est bien fournies en écrevisses dites invasives. On a d'autres espèces qui ont été introduites, mais qui ne posent pas de problème et qui se sont intégrées au cortège d'espèces comme la carpe".

Des gestes individuels importants

Même si on ne peut rien faire individuellement contre les pesticides, on peut faire d'autres gestes : "La pollution liée aux plastiques qu'on peut jeter dans la nature et qui finissent dans les rivières. Si chacun arrivait à prendre conscience que des petits gestes pourraient permettre de sauver la nature et nos espèces d'oiseaux." Près de 60 % du plastique utilisé dans nos emballages se retrouvent dans la nature.

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