[go: up one dir, main page]

Passer au contenu
Publicité

VIDÉO - Un chercheur récolte l'ADN de la moule perlière de la Nivelle pour tenter de la sauver

Par

Un chercheur allemand spécialisée dans l'étude des moules perlières est venu au Pays Basque ce mardi pour récolter de l'ADN de moule perlière. Localement, l'espèce persiste dans la Nivelle, mais elle est en danger d'extinction.

Prélèvement d'un peu d'ADN de moule perlière ou "mulette" dans la Nivelle. Prélèvement d'un peu d'ADN de moule perlière ou "mulette" dans la Nivelle.
Prélèvement d'un peu d'ADN de moule perlière ou "mulette" dans la Nivelle. © Radio France - Mélanie Juvé

La moule perlière de la Nivelle est en danger d'extinction. Pour en apprendre plus et tenter de la sauver, Jürgen Geist, un chercheur allemand spécialiste de l'espèce est venu ce mardi récolter des échantillons d'ADN du mollusque d'eau douce aux environs de Saint-Pée-sur-Nivelle. Les recherches génétiques permettront ensuite de mieux connaître son origine, et savoir quelles sont ses chances de survie, dans le cadre d'une mission de préservation. 

Publicité
loading

Plus que quelques centaines d'individus dans la Nivelle

Alors qu'elle prospérait auparavant, la moule perlière appelée aussi "mulette" se fait désormais rare dans les cours d'eau français. "Au niveau européen elle est classée en danger critique d'extinction, sur la liste rouge, explique Charlie Pichon, de la fédération de pêche et de protection des milieux aquatiques des Pyrénées-Atlantiques. Sur la Nivelle, c'est la dernière population du piémont pyrénéen. Cette population est vraiment en sursis, on a que des individus adultes, on n'observe plus de reproduction". Comme bien souvent, la disparition est multifactorielle : le réchauffement climatique, la pollution de l'eau mais aussi la surpêche qui autrefois faisait des ravages, alors qu'environ une perle est trouvée sur 1.000 individus.

Jürgen Geist (à droite), avec Charlie Pichon (au centre) de la fédération de pêche et protection des milieux aquatiques 64 et Cédric Nannini de l'AAPPMA Nivelle-Côte Basque.
Jürgen Geist (à droite), avec Charlie Pichon (au centre) de la fédération de pêche et protection des milieux aquatiques 64 et Cédric Nannini de l'AAPPMA Nivelle-Côte Basque. © Radio France - Mélanie Juvé

Prélever un peu de sang pour étudier ses origines

Pour collecter l'ADN, Jürgen Geist qui est spécialisé pour cette opération, introduit une petite seringue dans une trentaine de mollusques. Ce sont à chaque fois 0,3ml de l'hémolymphe (sorte de sang des mollusques) qui sont prélevés, avec le souci de ne pas endommager les organes de l'animal, relâché quelques minutes plus tard. 

Les données génétiques seront ensuite envoyées au laboratoire de l'Université de Munich, et étudiées par le chercheur. "Nous ferons des comparaisons avec d'autres populations européennes, explique Jürgen Geist. On peut comprendre comme ça leur colonisation et identifier des populations uniques pour leur conservation." 

Car le but de l'opération est de savoir d'ici quelques mois voire quelques années si la moule de la Nivelle garde un "pool" génétique,une diversité génétique assez importante pour être sauvegardée, et envisager son l'élevage ou attendre son expansion naturelle. Les opérations de sauvegarde de la moule perlière ont démarré en 2018 dans la Nivelle avec une cartographie.

Les mollusques sont également mesurés pendant l'opération de collecte de l'ADN.
Les mollusques sont également mesurés pendant l'opération de collecte de l'ADN. © Radio France - Mélanie Juvé

Ma France : Améliorer le logement des Français

Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.

Publicité

undefined