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Sept ans après les incendies, comment la forêt renaît à Saint-Jean-d'Illac

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En 2015, un violent incendie ravageait 580 hectares de forêt à Saint-Jean-d'Illac, en Gironde. 500 personnes ont été évacués et le souvenir de cet événement reste douloureux. Dans cette commune, l'intégralité des parcelles détruites ont été replantées et sept ans après, la forêt revit.

Bertrand Gaulué, propriétaire d'une parcelle détruite lors d'un incendie à Saint-Jean-d'Illac, devant les pins replantés cinq ans plus tôt. Bertrand Gaulué, propriétaire d'une parcelle détruite lors d'un incendie à Saint-Jean-d'Illac, devant les pins replantés cinq ans plus tôt.
Bertrand Gaulué, propriétaire d'une parcelle détruite lors d'un incendie à Saint-Jean-d'Illac, devant les pins replantés cinq ans plus tôt. © Radio France - Evan Lebastard

C'était il y a sept ans mais le souvenir du grand incendie de Saint-Jean-d'Illac (Gironde) reste très présent dans les têtes. Encore plus quand, comme ce jour-là, le téléphone du maire sonne pour prévenir qu'un feu s'est déclenché sur la commune. "Il y a les mauvais souvenirs qui peuvent resurgir", raconte Edouard Quintano, le maire. "Les souvenirs de 2015 et bien sûr les souvenirs récents des feux de forêt girondins.

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Heureusement, cette fois ce n'est que 3.000 m², rapidement éteints par les pompiers. Rien à voir avec 2015, mais le risque est toujours très présent constate François Putégnat, le président local de l'association de défense des forêts contre les incendies (DFCI). "Il n'y a qu'à regarder l'état du sous-bois actuellement, avec ces fougères archi sèches", constate l'ancien expert forestier.

Le maire de Saint-Jean-d'Illac, Edouard Quintano, monte dans le véhicule de l'association de Défense des forêts contre les incendies (DFCI).
Le maire de Saint-Jean-d'Illac, Edouard Quintano, monte dans le véhicule de l'association de Défense des forêts contre les incendies (DFCI). © Radio France - Evan Lebastard

"On ne trouvera pas mieux que le pin maritime"

Remarquer quelle zone a été touchée par l'incendie de 2015 est simple, il suffit de voir où sont les jeunes pins. "On voit que la forêt va se reconstituer petit à petit. La nature fait son œuvre", explique le maire de Saint-Jean-d'Illac. Face aux injonctions à replanter différemment, François Putégnat défend la place du pin maritime dans le paysage. "Je pense qu'on ne trouvera pas mieux actuellement que le pin maritime ici. Ce n'est pas le pin qui brûle, c'est quelqu'un qui le fait brûler", défend le président de la DFCI.

Bertrand Gaulué, le propriétaire de la parcelle et Edouard Quintano, maire de Saint-Jean-d'Illac, devant les arbres replantés après l'incendie de 2015.
Bertrand Gaulué, le propriétaire de la parcelle et Edouard Quintano, maire de Saint-Jean-d'Illac, devant les arbres replantés après l'incendie de 2015. © Radio France - Evan Lebastard

"Dans des zones qui sont inondées l'hiver, très sèches l'été, c'est le seul arbre qui résiste." Et l'argument de la biodiversité ne tient pas selon lui, "s'il y a un bosquet de chênes ou une lagune à conserver, maintenant elles sont conservées. On entend beaucoup de gens qui ont tous des solutions idéales et adéquates. Je pense qu'il faut attendre un peu le recul, peut être se mettre autour de table avec des techniciens et des gens compétents, plutôt que d'écouter certaines paroles qui sont peut être un peu rapides."

Détruits par l'incendie de 1949, la tempête de 1999 et l'incendie de 2015

Le choix de l'essence n'a pas fait débat longtemps chez Bertrand Gaulué et sa femme, propriétaires d'une parcelle détruite à 90% lors de l'incendie de 2015. "C'était évident de replanter du pin", tranche Bertrand Gaulué. 

La photo d'une bergerie détruite par l'incendie de 1949 à Saint-Jean-d'Illac, le plus dévastateur connu par la région.
La photo d'une bergerie détruite par l'incendie de 1949 à Saint-Jean-d'Illac, le plus dévastateur connu par la région. © Radio France - Evan Lebastard

Ici les éléments n'ont pourtant rien épargné. L'incendie désastreux de 1949, la tempête de 1999 et l'incendie de 2015. A chaque fois les pins ont été détruits. "On s'est posé la question à un moment de choisir une autre essence, mais ça reste celui qui pousse le mieux." Cela fait cinq ans que les jeunes pins ont été replantés, ils atteindront leur taille adulte dans 40 ans.

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