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Trente-cinq tonnes de plantes invasives arrachées du Lac de Frace

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Pendant deux semaines, six employés de l’entreprise Eau libre ont ratissé le lac de Frace à Aigrefeuille-d'Aunis. L'opération visait à arracher des jussies et des myriophylles, deux plantes envahissantes qui privent les poissons d’oxygènes lorsqu’elles se répandent.

Les jussies et les myriophylles envahissent le Lac de Frace Les jussies et les myriophylles envahissent le Lac de Frace
Les jussies et les myriophylles envahissent le Lac de Frace © Radio France - Julien Morceli

C’est un problème classique et récurrent dans de nombreuses régions françaises, notamment dans nos deux Charentes. Les jussies et les myriophylles se multiplient dans le Lac de Frace, à Aigrefeuille-d'Aunis. Il s’agit de plantes aquatiques originaires d’Amérique du Sud. La jussie est reconnaissable pour ses petites fleurs aux pétales jaunes vivaces. Le myriophylle pousse quant à lui en épi vert fluo, similaire au sapin. A force de se répandre vite, elles finissent par priver les poissons d'oxygène.

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Depuis dix jours, la mairie Aigrefeuille-d'Aunis fait donc appel Eau Libre, une entreprise d'arrachage de plantes envahissantes implantée à La Grève-sur-Mignon, en Charente-Maritime.

Ce travail d'arrachage est très physique. Il se fait au début du printemps, car c’est là que les plantes sont les plus visibles. Six salariés sont à la tâche.

Six employés en réinsertion 

Lénaïc, la vingtaine, retire les plantes à la force de ses bras. “La machine ne ramasse pas les racines comme il faudrait”. En fin de compte, “les plantes se développent plus rapidement”, justifie-t-il.

L’eau lui monte jusqu’au nombril “On aime ça! ”, rassure-t-il. Le contact avec l’eau, avec la terre, l’observation des animaux… Autant de choses qui lui rendent le travail agréable.

À côté de lui, un autre employé du même âge a le sourire. Comme les autres, il est en tenue de plongée. Avec aussi gants, chaussures nautiques, et un chapeau de paille "pour la touche personnelle” plaisante-t-il.

C’est son premier jour. Avant ? il ne faisait "rien”, mais ce travail “frais et humide” le remotive.

“un égo regonflé”

C’est pour ce caractère que Cyril Serpeaud, le responsable de l’entreprise Eau Libre, les a embauchés. “ Ils ont souvent eu un parcours difficile”, avoue le patron. “L_es employés ressortent avec un égo un peu regonflé parce qu'ils ont accompli quelque chose jusqu'au bou_t! ", se réjouit-il. 35 tonnes de plantes nuisibles seront récoltées grâce à eux.

Une démarche responsable

L’autre étape importante, c’est le retraitement des végétaux. En principe, l’incinération est privilégiée. elle permet d’être sûr que les plantes n’iront pas contaminer d’autres plans d’eau.

Un raisonnement incohérent pour Cyril Serpeaud. “Ces plantes-là, c’est de l’eau. _On ne peut pas cramer 90 % d’eau__”_, argue-t-il. L'entrepreneur a décidé de les confier à un agriculteur. Ce dernier s’engage à les utiliser en composte uniquement dans son exploitation, loin des cours d’eau.

Cette solution a permis de mettre tout le monde d’accord. L’agriculteur devrait recevoir trente-cinq tonnes de plantes.

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