Incendies au Pays Basque et en Béarn : une centaine d'écobuages en moins cette année

Il y a eu 3 469 écobuages déclarés cette année dans les Pyrénées-Atlantiques, contre 3 560 l'an dernier, selon les chiffres de la préfecture. Des feux pastoraux moins nombreux notamment à cause d'une météo peu favorable. Mars et avril ont été particulièrement humides, avec des pluies régulières. Mais cette baisse ne rassure pas Jenofa Cuisset, secrétaire de l'association basque anti-écobuage "Su Aski". "C'est beaucoup moins, mais il faudrait que ça dure. On se doute que l'an prochain il y en aura d'autres. Il faudrait que les gens se demandent si c'est vraiment indispensable, mais on n'en est pas encore là."

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"Aucune vie ne peut subsister"

Pour l'association, il y a encore trop de feux mal maitrisés. Celui de Larrau notamment a fait des dégâts début avril : 100 hectares sont partis en fumée. "Avant, l'écobuage était pratiqué sur de toutes petites parcelles, avec beaucoup de gens sur place. Aujourd'hui, c'est sur des surfaces importantes, en lisière de forêt, et beaucoup trop régulièrement", déplore Jenofa Cuisset.

Elle s'inquiète aussi de l'impact sur la biodiversité : "Aucune vie ne peut subsister, comme le feu de Larrau en fin de saison, au moment où la nature est en train de repartir. Il y a des lapins, des oiseaux migrateurs qui arrivent. Tout y passe, c'est évident."

Le Pays basque moins touché par les fumées

En revanche, l'impact sur la population du Pays basque a visiblement été plus faible que d'autres années. Les signalements auprès d'ATMO, l'organisme qui évalue la qualité de l'air en Nouvelle-Aquitaine ont été moins nombreux. "Cette année les vents ont poussé les fumées vers Pau. Généralement le Pays basque est un peu plus épargné, mais peut-être qu'il y aura des vents qui souffleront vers là-bas l'année prochaine", détaille Julie Gault, responsable de la communication à ATMO. En moyenne en février, entre 50 et 100 écobuages étaient allumés tous les jours.