Manifestation contre la bitumisation de la Traverse de Ponthieu à Abbeville

Une vingtaine de manifestants se sont mobilisés contre la bitumisation d'une partie de la Traverse de Ponthieu, sur l'axe entre Abbeville et Caours, à Abbeville, ce samedi 12 novembre 2022. Le rassemblement a eu lieu Boulevard Vauban puis dans les rues du centre-ville et enfin à l'entrée de la Traverse de Ponthieu. 

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Des travaux déjà en cours 

Les travaux ont débuté mardi sur cette ancienne voie ferrée devenue un chemin naturel très apprécié des promeneurs, randonneurs et autres sportifs en tout genre. 

Pour le moment ils consistent à nettoyer la parcelle entre Abbeville et Caours et à la défricher, ce dont elle a bien besoin de l'avis même des manifestants. 

Mais c'est après que le bat blesse, le département prévoit ensuite de bétonner l'axe sur trois mètres de large pour le rendre plus propre, ce qui est une aberration écologique pour les manifestants présents. 

Un chemin naturel dénaturé 

Selon le collectif contre bitumisation de la Traverse de Ponthieu, à l'origine de l'évènement, trois hectares d'enrobé vont au total être déposés sur le chemin. 

"C'est un non-sens écologique et ça va à l'encontre de l'utilisation actuelle de la Traverse"

Cyril Bécuwe est membre du collectif qui a par ailleurs recueilli plus de 1000 signatures de promeneurs, riverains, sportifs qui s'opposent à ce chantier. 

"Actuellement des enfants apprennent à marcher ou à faire du vélo sur la Traverse, des sportifs s'y entraînent mais un sol bétonné serait mauvais pour tous"

Sans oublier la nature en tant que telle, le collectif a répertorié deux espèces de plantes et une espèce de scarabée rares qui pourraient être mises en danger. Sans compter toutes autres espèces que ce changement risque de perturber. 

Presque deux millions d'euros de travaux 

Enfin, dernier argument du collectif et des manifestants présents : le projet de bitumisation coûte cher. 

Au total presque deux millions d'euros sont engagés par le département avec une aide conséquente de l'Union européenne (500 000 euros) et de l'Etat. 

Toutes les personnes mobilisées proposent à la place un revêtement naturel et un entretien plus régulier de la Traverse. 

Et de son côté le collectif affirme ne pas vouloir en rester là, il envisage d'ores et déjà de déposer un recours devant le tribunal administratif.