Une cinquantaine de personnes rassemblées à Guéret contre "le choc des savoirs" dans l'éducation

A l'approche de la fin de l'année scolaire, les syndicats de l'éducation ont remis un petit coup de pression au gouvernement, avec des manifestations, partout en France, contre "le choc des savoirs". Cette mesure, promise par Gabriel Attal quand il était ministre de l'Education Nationale, implique notamment la mise en place de groupes de niveau au collège, en maths et en français. A Guéret, ils étaient une cinquantaine à manifester devant la préfecture de la Creuse. "Ce n'est pas un choc des savoirs, c'est une promotion des inégalités", s'insurge Catherine, professeur retraitée de français. Elle explique aussi que "quand on est précaires, qu'on a pas beaucoup d'argent, qu'on a pas un endroit idéal pour élever les gamins, ils ont plus de chances d'aller dans le groupe des plus mauvais. Quant aux bons, ils réussiront leurs études au péril de leur citoyenneté car ils ne connaîtront plus la mixité sociale ! Et puis le harcèlement sera favorisé ! Les étiquettes nul et génial vont jouer et les gamins sont sans pitié là-dessus".

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Les manifestants avaient accroché des bonnets d'âne sur les grilles de la préfecture, quand ils ne se les mettaient pas sur la tête, façon de tourner en dérision ce qu'ils voient comme un tri des élèves. "On ne veut pas un choc des savoirs, on veut un choc des moyens, et on veut le respect de la communauté éducative. Dans toutes les instances ou presque, on a voté contre ces groupes de niveau. Mais Gabriel Attal continue malgré tout", dénonce Luc Marquès, le secrétaire départemental du SNUIPP-FSU en Creuse. Le syndicat critique aussi des absences de professeurs non remplacées dans les classes. "On a compté jusqu'à 30 classes fermées, temporairement", se désole Luc Marquès.