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Nadia Barznica (SNUipp-FSU dans le Doubs) : "Il y a encore des classes trop surchargées pour cette rentrée "

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C'est le jour J pour les élèves. Ils sont 218.000 dans l'académie de Besançon à découvrir ou regagner les bancs de l'école ce 1er septembre. Une rentrée marquée par de nombreux changements et nouveautés mais aussi des craintes pour le monde enseignant.

Salle de classe dans une école de Montbéliard
Salle de classe dans une école de Montbéliard © Maxppp -

Les élèves des 2.600 écoles, collèges et lycées de l'académie, vont faire leur rentrée ce jeudi 1er septembre, sous haute surveillance. Menace terroriste oblige, les mesures de sécurité ont été renforcées dans les établissements. "Nous nous sommes réunis hier avec les autres directeurs et instituteurs pour en parler, faire le point et savoir comment agir en cas d'attaque" explique sur France Bleu Belfort Montbéliard, Nadia Barznica, la co-secrétaire dans le Doubs du SNUipp-FSU, premier syndicat des instituteurs dans le primaire.

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Des classes avec plus de 27 ou 28 élèves - Nadia Barznica

La sécurité renforcée dans les écoles est une nouvelle problématique qui s'ajoute à beaucoup d'autres, estime la syndicaliste. A commencer par celle des effectifs dans les classes. "De nombreuses écoles attendent déjà impatiemment l'arrivée des inspecteurs pour compter le nombre d'élèves et pour que ces derniers se rendent compte que c'est trop, qu'il faut ouvrir des classes. Dans certaines, nous sommes à plus de 27 ou 28 élèves. C'est le cas à Exincourt ou encore à Audincourt. Les conditions d'enseignement sont dégradées dans ces classes" regrette Nadia Barznica.

Le métier d'instituteur n'intéresse plus les jeunes à Bac+5 - Nadia Barznica

Bonne nouvelle au moins pour le Doubs : aucun poste d'enseignant n'est vacant dans le département. "Mais il faut quand même des postes supplémentaires pour ouvrir des classes supplémentaires"  tempère la syndicaliste. Au niveau national, 700 postes n'étaient toujours pas pourvus en juin dernier. Pas étonnant, selon Nadia Barznica. "Nous ne sommes pas directement concernés ici, mais dans beaucoup d'autres départements, il y a un manque réel d'instituteurs. Le métier n'intéresse plus les jeunes qui ont un bac +5. Quand on voit les conditions de travail, le salaire, ça ne donne pas envie" estime-t-elle.  "Le métier a beaucoup changé. Aujourd'hui, on est managé, on nous demande d'avoir des résultats, on accorde beaucoup d’importance aux résultats et aucune à la liberté pédagogique" déplore la directrice d'école.

Les instituteurs en grève le 8 septembre ?

Les enseignants du second degré ont lancé un appel à la grève le 8 septembre prochain pour dénoncer la réforme du collège. Si les programmes évoluent aussi en primaire, avec, par exemple, l'apprentissage de l'anglais dès le CP, les instituteurs n'ont pas prévu de suivre cet appel à la grève. Mais ils "supportent totalement les collègues" précise Nadia Barznica. "Nous avons eu droit à la réforme des rythmes scolaires il y a deux ans, qui a été faite n'importe comment et qui ne donne rien aujourd'hui. C'est pareil pour cette réforme du collège, donc on ne peut être que solidaires vis-à-vis des collègues" affirme Nadia Barznica.

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Pour tout savoir sur les changements, les nouveautés de cette rentrée 2016, lisez notre dossier >>> Rentrée 2016

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