[go: up one dir, main page]

Passer au contenu
Publicité

Le stress des lycéens face au "flou" des premières épreuves de la réforme du bac

Par

Les élèves de première passent les nouvelles épreuves du baccalauréat en contrôle continu à partir de ce lundi 20 janvier 2020. Une nouveauté qui fait partie de la réforme du bac menée par le gouvernement et qui suscite de grandes interrogations et critiques.

La première épreuve a lieu lundi 20 janvier 2020.
La première épreuve a lieu lundi 20 janvier 2020. © Radio France - Nathalie Col

"E3C". Un acronyme que tous les élèves de première maîtrisent à la perfection - "épreuves communes de contrôle continu" - autant qu'ils le redoutent. À partir de ce lundi 20 janvier 2020, ils vont plancher sur les sujets de ces épreuves qui compteront pour leur baccalauréat. Finies les grandes révisions du mois de juin, désormais, le bac s'étale sur toute l'année. Idem pour le stress.

Publicité

J'ai l'impression qu'on n'a pas vu énormément de choses et qu'on manque de temps.

"Depuis toujours, on nous dit que le bac est à la fin de l'année, qu'on aura le temps de se préparer et là ça arrive dès le début, commente Zélie, une élève de première à Rouen. J'ai l'impression qu'on n'a pas vu énormément de choses et qu'on manque de temps."

Son avis est partagé par tous les lycéens interrogés. Ils déplorent la désorganisation autour de cette réforme : "C'est un peu perturbant, tout est arrivé très vite et il y a encore des choses qui sont très floues", témoigne Morgane.

Ces lycéens ressentent aussi l'inquiétude de leurs professeurs face à cette réforme. "Ils ne sont pas au courant de grand-chose, ils découvrent, comme nous. Ce n'est pas pratique parce qu'ils ne peuvent pas nous prévenir longtemps à l'avance, ne savent pas comment ça va se passer, donc ça rajoute encore du stress", explique Lola.

Désorganisation

Du côté des professeurs et des chefs d'établissements, il a aussi fallu s'adapter à cette réforme. C'est à chaque lycée de déterminer les dates d'examen, entre ce lundi et les vacances de février. 

Cette réforme a posé quelques difficultés au niveau de l'organisation, explique Joël Delhopital, proviseur à Louviers et représentant académique pour le Syndicat national des personnels de direction de l'Éducation nationale (SNPDEN) : "Nous revendiquions un contrôle continu mais pas sous cette forme là. Nous demandions 40 % pour le contrôle continu, basé sur les moyennes trimestrielles, par exemple, et 60 % pour l'examen final. Le choix de faire des épreuves partielles et ponctuelles s'apparente à organiser des 'mini bacs'."

Cela nécessite plus de travail pour l'administration, les professeurs ou encore la direction explique-t-il. "Cela demande de faire plusieurs fois dans l'année ce que nous faisions déjà pour le bac et même davantage puisque nous devons organiser ces épreuves, convoquer les professeurs, choisir les sujets, les photocopier et nous allons devoir scanner toutes les copies pour les envoyer aux enseignants correcteurs." C'est en effet une autre nouveauté : la dématérialisation de la correction.

Un appel au boycott

La défiance est telle que certains syndicats enseignants ont appelé au boycott des épreuves. Ils dénoncent une réforme mal préparée. 

Avec le nouveau bac, le contrôle continu représente 40% de la note finale : 10% concerne la moyenne générale et 30% les E3C (les 60% restant correspondent aux épreuves en fin de première et de terminale). Ces E3C auront lieu deux fois en première et une fois en terminale. À quelques heures des premières épreuves, Joël Delhopital tient à rassurer les élèves : chaque épreuve ne comptera que pour une petite partie de la note finale.

Ma France : Améliorer le logement des Français

Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.

Publicité

undefined