VIDÉO - Malgré la crise sanitaire, la laiterie Malo poursuit sa croissance
La laiterie de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) poursuit son petit bonhomme de chemin. Son produit phare, l'emprésuré dans son pot en carton, séduit de plus en plus de consommateurs en France et se lance à la conquête de l'Europe, malgré la crise sanitaire.
C'est l'un des produits emblématiques de la Bretagne : le yaourt Malo et son célèbre pot en carton. Depuis plus de 60 ans il est fabriqué à Saint-Malo au sein de la laiterie qui porte le nom de la ville. Une laiterie fondée en 1948 par Raymond Gizard (inventeur de la crème "Mont Blanc") pour alimenter la cité corsaire en lait pasteurisé et en beurre.
Aujourd'hui, le site de 25.000 m2 emploie 200 salariés. Plus de 100 millions de pots sont produits chaque année par la laiterie et depuis son entrée en 2008 dans le giron du groupe Sill, l'entreprise se modernise et embauche. Ses produits phares ? L'emprésuré au chocolat, le yaourt nature et son fromage frais sucré.
Chaque jour, 200.000 litres de lait sont collectés entre Saint-Malo et Fougères. "Pour le lait bio, nous allons jusqu'à Lamballe," explique Xavier Macé le directeur de l'usine. Une partie de ce lait finit en poudre, l'autre sert à la fabrication des fromages frais, de la crème fraîche et surtout des yaourts. Les quatre lignes de production de l'usine peuvent fabriquer 4.000 pots à l'heure chacune.
Un chiffre d'affaires multiplié par deux en 10 ans
Il y a 13 ans, le groupe Sill a racheté la laiterie et investi 25 millions d'euros pour moderniser le site. Le chiffre d'affaires a été multiplié par deux. Pas moins de 70 salariés ont été embauchés et le site nordiste qui fabriquait les pots en carton a été relocalisé à quelques dizaines de mètres la laiterie. Il emploie désormais une quarantaine de personnes. "Pour le bilan carbone, c'est bon," sourit Frédéric Bourget, le directeur général des activités "produits laitiers frais" chez Sill.
L'usine produit désormais deux fois plus de yaourts qu'avant, mais pas question de laisser tomber les anciennes techniques de fabrication qui font le goût si spécifique des produits Malo. "On s'appuie sur des procédés moins industriels que d'autres. Notre égouttage des fromages frais se fait toujours en sac et les yaourts sont préparés dans des cuves. On a refusé des techniques modernes pour rester sur nos valeurs," avance Xavier Macé.
Une année 2020 en dents de scie
Pas question non plus d'abandonner le pot en carton paraffiné qui permet à la présure de donner toute sa saveur aux yaourts Malo. "Nous répondons aujourd'hui à la demande des consommateurs qui cherchent des produits naturels et qui veulent de moins en moins de plastique."
La crise sanitaire n'a pas épargné la laiterie, la fermeture des restaurants, des hôtels a handicapé la distribution, mais la casse est limitée. "Lors du premier confinement les commandes ont explosé, puis elles ont baissé pour ensuite remonter. On a connu une année en dents de scie. Elle est correcte mais pas extraordinaire. Notre difficulté c'est qu'on ne commande pas le lait. Les vaches continuent de produire, il faut donc faire les bons choix chaque jour et savoir quel type de production lancer, c'est délicat", explique Frédéric Bourget.
Le yaourt Malo a la conquête de l'Europe
Bien sûr, Malo est un petit poucet face à des géants comme Danone ou Lactalis. La marque représente à peine 1% du marché, mais l'entreprise fondée il y a 73 ans continue sa conquête de la France et vise aussi l'Europe. Des fromages frais saveur coco, des yaourts au goût kiwi ou pêche arriveront au mois de mai et pour les gourmets, des emprésurés chocolat tonka sont également annoncés.
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