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Une poissonnière de l'île de Ré toujours en quête de saisonniers à quelques jours des grandes vacances

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France Bleu La Rochelle avait rencontré Françoise Caillaud, poissonnière sur l'île de Ré, en février. Elle racontait alors ce parcours du combattant pour trouver des saisonniers. A quelques jours du début de la haute saison, nous sommes retournés la voir pour prendre de ses nouvelles.

Solène va vendre le poisson toute la saison sur le marché d'Ars, aux côté de sa patronne, Françoise Caillaud, chargée de la découpe. Solène va vendre le poisson toute la saison sur le marché d'Ars, aux côté de sa patronne, Françoise Caillaud, chargée de la découpe.
Solène va vendre le poisson toute la saison sur le marché d'Ars, aux côté de sa patronne, Françoise Caillaud, chargée de la découpe. © Radio France - Lise Dussaut

"J'en ai trouvé un... Deux... Trois... Quatre". Françoise Caillaud, poissonnière sur l'île de Ré, n'a pas à compter beaucoup. A quelques jours du début des grandes vacances, elle a trouvé quatre saisonniers, sur six recherchés. Une main d'œuvre essentielle pour l'aider à tenir les trois stands de sa poissonnerie présents tout l'été dans différentes communes de l'île. Alors, quatre sur six, vous vous dites peut-être que c'est déjà pas mal - d'autant qu'en février, quand France Bleu La Rochelle l'avait rencontrée, elle en était à 0. "C'est un moindre mal, commente-t-elle. Mais cela reste insuffisant." 

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Trouver la perle rare 

Car il n'empêche, le compte n'y est pas. Et cela se ressent dans le travail, forcément : _"On jongle, on court, on demande beaucoup de polyvalence et de compréhension à toute l'équipe. D'autant que là j'ai une collègue en arrêt maladie. Et tout cela alors que la saison n'a pas véritablement commencé. Donc oui, cela stresse, cela inquiète."_ 

La restauration, c'est boulot - dodo - boulot - dodo - jour de repos - boulot - dodo

Alors quand Françoise Caillaud n'a pas sa salopette de poissonnière, elle scrute son portable, son téléphone, non pas pour le plaisir, mais pour tenter de compléter sa brigade, même à la dernière minute. "C'est très difficile. Déjà, il faut voir l'annonce, raconte Françoise. Et une fois qu'on la voit, très souvent _quand on appelle la personne a déjà trouvé__, alors que l'annonce a été postée seulement une heure avant !"_ Il y a quelques jours encore, elle a de nouveau publié un message sur la page Facebook de sa poissonnerie. "Une bouteille à la mer..." soupire la Rétaise. 

L'embarras du choix des saisonniers 

De l'autre côté, les saisonniers eux, ont l'embarras du choix. Comme Solène, 20 ans, aux côtés de Françoise depuis le mois de mai. _"J'ai eu une quinzaine de propositions, et ce hyper rapidement. Pour différents marchés, pour de la restauration aussi, bien que cela ne m'intéressait pas. Mais ils sont tellement dans la panade..."_ relate la jeune femme. Tout juste diplômée d'une licence en LEA (Langues étrangères appliquées), avoue même être encore contactée aujourd'hui.

On déshabille Paul pour habiller Jacques

Solène fait les saisons depuis plusieurs années : "Les quatre premières, je faisais visiter le marais poitevin en barque aux touristes. L'an passé, je vendais des glaces." Expérience en restauration mitigée, notamment du fait des horaires : "La journée est très découpée. C'est boulot - dodo -boulot - dodo - journée de repos - boulot - dodo. _Là sur les marchés, je me lève tôt, mais je travaille de 7h à 14h30__, et ensuite j'ai mon après-midi." _

Sentiment certainement partagé par d'autres. Il n'y a qu'à voir les profils des saisonniers trouvés par Françoise Caillaud : _"J'ai recruté trois anciens de la restauration. Ils ont, au moins momentanément, quitté la profession, pour des horaires plus agréables"_. "On déshabille Paul pour habiller Jacques", concède la patronne. Ce lundi, elle rencontre une personne, intéressée par sa bouteille à la mer. En train de couper un poisson, elle lance : "J'espère que c'est Dieu qui me l'envoie !" 

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