Tourisme, aéroport, entreprises : les conséquences du Brexit pour la Dordogne

Evidemment les conséquences économiques du Brexit, de la sortie de la Grande Bretagne de l'Union pourraient être nombreuses pour la Dordogne. Il faut dire que 6 à 8.000 Anglais vivent en Périgord et de nombreux britanniques font la navette entre le Royaume Uni et notre département.

ⓘ Publicité

Le Comité départemental du tourisme, la CCI et la chambre de commerce franco britannique ont donc décidé de créer un groupe de travail qui sera opérationnel dès la semaine prochaine pour étudier au plus vite les conséquences du Brexit sur notre économie. Des réunions auront lieu dès la semaine prochaine pour informer les britanniques et pour ne pas attendre.

"On a trois mois avant le début du processus de sortie pour s'organiser, ne pas être attentistes" explique Christophe Fauvel, le patron de la Chambre de commerce et d'industrie de la Dordogne

La Dordogne est très liée à l'Angleterre: de nombreux secteurs pourraient être touchés. Et cela pour une raison simple, c'est que la livre sterling a déjà commencé à perdre de sa valeur face à l'euro. Ce qui rendra par exemple les voyages en Périgord beaucoup plus chers pour les Anglais.

Les Anglais qui sont l'une des toutes premières clientèles touristiques étrangères en Dordogne, notamment dans les hôtels. L'aéroport de Bergerac fait plus de 80% de son trafic passager avec le Royaume Uni. "On travaille à conserver la confiance de nos clients, mais aussi à trouver d'autres opportunités, comme diversifier les lignes vers la Hollande ou la Belgique" explique Christophe Fauvel.

Inquiétudes en série pour les Anglais

Roger Haigh le directeur de l'antenne de la chambre de commerce franco-britannique de Dordogne a lui passé sa journée à rassurer par téléphone les Britanniques du Périgord. Ils s'inquiètent pour leur pouvoir d'achat, leur protection sociale. Mais il y a aussi plus de 6 à 700 Anglais qui possèdent des micro-entreprises en Périgord et qui espèrent ne pas subir de conséquences négatives pour leur business.

En 2008 après la crise des subprimes, 20% des Anglais du Périgord avaient mis en vente leur maison ou quitté la France. Les responsables de la chambre de commerce promettent de tout faire pour que ce scenario ne se reproduise pas.