Pass sanitaire : les manifestants encore plus nombreux pour le troisième week-end de mobilisation à Orléans

"Liberté", clament les manifestants dans les rues d'Orléans ce samedi après-midi, pour le troisième week-end de mobilisation consécutif contre l'extension du pass sanitaire. Ils étaient 3.500, selon la CGT, à s'être rassemblés place de la République à 14h30 pour ensuite faire entendre leur colère dans les rues de la ville, en passant par la place du Martroi, place d'Arc, pour finir sur la place de la Loire. Ils étaient un peu plus de mille selon les autorités. 

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Une grogne qui s'amplifie donc, à Orléans mais aussi à Montargis, où une première mobilisation contre le pass sanitaire a lieu ce samedi aussi. Le tout alors que le pass sanitaire doit être à nouveau élargi le 9 août, aux lieux culturels, transports, bars et restaurants, sauf si le Conseil Constitutionnel s'y oppose.

"Les manifestations vont se poursuivre, à moins que le gouvernement retire sa loi", assure Aurelio Ramiro, le secrétaire général de l'Union départementale de la CGT dans le Loiret, qui organisait la mobilisation avec le Collectif pour des Jours Heureux (qui rassemble une douzaine d'organisations syndicales, associatives et politiques du Loiret). Parmi eux, quelques gilets jaunes qui se reconnaissent dans la lutte. La manifestation a d'ailleurs débuté par un hommage à Antony, un ancien gilet jaune, tué la semaine dernière à Orléans. 

Dans le cortège ce samedi, certains comme Jessica venaient pour la première fois. "Je ne suis pas contre la vaccination, je veux simplement pouvoir avoir le choix", insiste cette aide soignante loirétaine. Vêtue d'une blouse blanche ornée d'inscriptions contre le pass sanitaire, elle ajoute : "Je remets en question la précipitation gouvernementale au profit des laboratoires pharmaceutiques. L'argent prend le dessus, au détriment de la santé". 

La population française est divisée en deux camps : il y a les gentils vaccinés et les méchants qui n'ont pas leur pass

Dans la foule, Bruno, lui, est venu de Lailly-en-Val pour manifester une troisième fois contre le pass sanitaire. Avec sa pancarte portée à bout de bras "Vacciné et anti pass", il proteste contre les conséquences de l'instauration du pass. "Ce que je regrette, c'est que la population française est divisée en deux camps : il y a les gentils vaccinés qui peuvent aller au restaurant, et les méchants qui n'ont pas leur pass". 

Pour lui, le problème n'est la vaccination massive de la population : "je suis vacciné, d'un point de vu personnel c'était important, j'ai 50 ans, je suis un peu épais, ça permet de me protéger". Le hic, selon lui, c'est la façon dont le pass sanitaire est appliqué. "Ce n'est pas le métier des restaurateurs de contrôler si j'ai mon pass à l'entrée, il faudrait plutôt des contrôles policiers."

Pour lui, s'il y a autant de monde ce samedi après-midi dans les rues d'Orléans, c'est aussi parce que "les gens ont peur". "Peur de ce modèle qu'on leur propose, qui est basé sur une forme de tyrannie". Pour autant, pas question pour lui de parler de "dictature", comme le font certains sur leurs pancartes qui survolent le cortège_. "C'est beaucoup trop fort comme mot"_.