Pass sanitaire dans les centres commerciaux côte d'oriens : "impossible" et "discriminant"

Le projet de loi en ce sens doit être examiné par l'Assemblée Nationale à compter de ce mercredi 21 juillet 2021. Cette mesure, à laquelle les professionnels du secteur s'attendaient, a été confirmée par Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, dans le Journal Du Dimanche (JDD). Sur les 400 centres commerciaux concernés en France, 4 sont en Côte-d'Or : Ikéa, Grand Quetigny, la Toison d'Or et les Portes du Sud à Chenôve.

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Les clients au rendez-vous ?

Dans les boutiques de la galerie marchande les Portes du Sud à Chenôve les commerçants sont dans le "flou". Ils attendent les précisions du gouvernement, un peu inquiets, à l'image d'Emilie, patronne du salon de coiffure. "Ce qui me fait peur, c'est que les gens ne viennent plus parce qu'ils préféreraient aller dans un endroit où ils ne se feront pas contrôler..."

Une autre commerçante pointe le risque financier que représente la mise en place de la mesure : "Maintenant que les boutiques sont ouvertes à nouveau, je pense qu'ils ne nous donneront plus d'aide. Ce serait bien qu'ils continuent, avec la baisse de fréquentation qui arrive." Dans les colonnes du JDD, Bruno Le Maire s'est pourtant voulu rassurant : "Le pass sanitaire ne devrait pas affecter le chiffre d'affaires des secteurs concernés, que nous continuons par ailleurs à soutenir tout au long de l'été grâce au fonds de solidarité", a-t-il déclaré.

Problème pour les contrôle

Pour beaucoup, ce n'est pas le pass sanitaire en lui-même qui pose problème, mais ses modalités d'application. Laurence Fonteyne, directrice par intérim du centre commercial la Toison d'Or, souligne surtout les problèmes d'organisation soulevés par le contrôle du pass sanitaire. "A la Toison d'Or, il y a huit portes, donc il faudra 2-3 agents par porte... ça va créer des fils immenses. C'est impossible à mettre en place et discriminant pour nos commerçants."

Une organisation qui demande également des frais importants : l'embauche de nouveaux vigiles se chiffrerait à 100 000 euros, selon la direction. Laurence Fonteyne plaide donc pour des contrôles aléatoires du pass des clients, menés par les forces de l'ordre, "comme pour les attestations d'hébergement pendant le confinement."