[go: up one dir, main page]

Passer au contenu
Publicité

La nouvelle éco : les ventes de bagages s'effondrent sur la Côte d'Azur, le secteur reste à quai

Par

Voyages limités, secteur du tourisme sinistré : les ventes de bagages enregistrent des chutes de ventes vertigineuses dans les Alpes-Maritimes...

Bagagerie généraliste à la Gare de Nice Bagagerie généraliste à la Gare de Nice
Bagagerie généraliste à la Gare de Nice © Radio France - mottot

La crise actuelle est de loin la plus grave jamais affrontée par la Côte d’Azur. La fréquentation touristique 2020 devrait subir un recul de 46 % pour le volume annuel de visiteurs français et étrangers... L'aéroport de Nice-Côte d'Azur a vu sa fréquentation baisser de près de 70 % en un an... Une grosse moitié de réservations en moins à l'hôtel en septembre, -70% en octobre !!! Et ce n'est pas fini : la chute de la fréquentation touristique entraîne avec elle de nombreux secteurs. 

Publicité

Moins de touristes, moins de retombées économiques : tous les secteurs souffrent. Parmi eux, un secteur subit ce désastre économique de plein fouet : les ventes de bagages. La baisse des ventes est vertigineuse. On ne les achète plus qu'au compte goutte.

loading

Ce bruit familier des valises roulantes à la sortie des trains ou des avions a disparu en même temps que les touristes. Yann Pichot tient un service de bagagerie et de conciergerie dans le Vieux Nice. En un an, il est passé d'une année euphorique à un état des lieux très alarmant : "Les gens viennent déposer leur bagages depuis le monde entier. En 2020, on n'a pas eu d'Américains, de Chinois, d'Australiens... c'est très triste. Avant 2020, on vendait 200-300 bagages par an, en 2020 on en a vendu deux."

Dans sa  boutique de sacs en cuir de Toscane, Scissia Massimiliano fait un constat sans appel : "En ce moment, on ne vend rien rien du tout. Ici, dans le Vieux Nice, on travaille à 80-90 % avec les touristes. Je suis positif, mais c'est de plus en plus difficile d'être positif."

Avec 10 fois moins de ventes, Xavier Garozo, un spécialiste des bagages installé à la gare de Nice, cherche la parade. Pour lui les clients cherchent des petits produits très accessibles : "Depuis mai de l'année dernière, je ne vends plus beaucoup de valises haut-de-gamme. On ne vend que des bas prix ou mayen de gamme."

Ventes en ligne et seconde main

L'épidémie a cassé les ventes de bagages. Ce n'est pas la seul raison. Depuis quelques années, le e-commerce dévore tout. Et aujourd'hui, la moitié des bagages sont achetés sur des sites de vente en ligne, explique Xavier Garozo : "Indéniablement internet a fait mal au commerce en général, un peu aussi à la bagagerie. Moi, là où je m'en sors un peu mieux que les autres, c'est que pour faire de la bagagerie, il faut de la surface... En exposition, vous avec la grande, la moyenne, parfois vous avez la très grande, ça vous prend quatre valises d'un coup donc en terme de volume, il faut avoir de la place. Il faut avoir de la place aussi pour stocker, parce qu'une valise en rouge, il fat l'avoir en noir, en bleu, en gris, il faut avoir plusieurs gammes. La bagagerie, c'est un vrai métier, il y a des normes pour partir en cabine, il faut respecter des mesures, ne pas dépasser des excédents. Il faut connaître son produit, c'est très ciblé !"

À cause de la crise sanitaire, même les ventes de bagages sur internet s'effondrent. En un an, plus de la moitié des bagages cabines et des valises proposées en ligne n'ont pas trouvé preneur. Il reste néanmoins des signaux encourageants : l'institut Foxintelligence étudie de très près les achats en ligne. Selon lui, en un an, les ventes de valises d'occasion se maintiennent à un niveau très haut. Et la région PACA reste la deuxième région de France où on achète le plus de valises de seconde main. Dès que les conditions le permettront, le secteur espère voir à nouveaux les voyageurs sortir les valises des placards et faire entendre ce petit bruit de roulettes qui peut nous emmener loin.

Ma France : Améliorer le logement des Français

Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.

Publicité

undefined