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Le micro-crédit progresse dans l'Yonne grâce à l'Association pour le droit à l'initiative économique

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C'est une manière de plus en plus courante de financer une activité ou une entreprise : le micro-crédit progresse dans l'Yonne. L'Association pour le droit à l'initiative économique (Adie) finance par le micro-crédit, jusqu'à 15.000 euros, les porteurs de projets sans passer par une banque.

Plus de 900 entrepreneurs, dont 90 dans l'Yonne, ont été financés l'an dernier par l'ADIE Bourgogne Franche Comté. Plus de 900 entrepreneurs, dont 90 dans l'Yonne, ont été financés l'an dernier par l'ADIE Bourgogne Franche Comté.
Plus de 900 entrepreneurs, dont 90 dans l'Yonne, ont été financés l'an dernier par l'ADIE Bourgogne Franche Comté. © Maxppp - Marlene Awaad

Comment financer une entreprise, développer un commerce ou se lancer comme auto-entrepreneur sans le soutien d'une banque ? C'est possible grâce au financement participatif sur Internet mais pas seulement. Il existe aussi le micro-crédit. Et ce mode de financement progresse dans notre département, 90 ont été financés l'an dernier. Marion Caviale est directrice territoriale de l'Adie en Bourgogne-Franche-Comté.

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France Bleu Auxerre : Quel est le montant moyen de ce type de prêt dans l'Yonne ?

Marion Caviale : En moyenne, c'est 5.000 euros et jusqu'à 15.000 euros. Dans l'Yonne l'année dernière, on a financé 90 entreprises. Et on commence très fort cette année puisque on a déjà 72 entrepreneurs qui ont été financés.

Concrètement, ce que l'on voit, c'est qu'il y a de plus en plus de micro entrepreneurs qui se lancent. C'est 80 % des créations d'entreprises en Bourgogne-Franche-Comté. C'est de la micro-entreprise qui vient en complément d'une activité salariée ou en complément de leurs droits chômage, pour en faire ensuite leur activité principale. Et dans ce contexte là, les banques n'ont pas forcément les outils appropriés pour pouvoir les accompagner au démarrage. Et on est aussi face à des populations dans l'Yonne, où les situations se précarisent quand même de plus en plus avec des personnes qui ont des difficultés à finir leurs fins de mois. Donc pour se lancer dans l'entrepreneuriat, ils n'ont pas forcément beaucoup de moyens. Et c'est là que notre rôle est important .

Est-ce que vous avez quelques exemples de financement grâce au micro-crédit ?

Il peut y avoir des personnes qui vont travailler sur les marchés, Donc on va financer du stock, de l'alimentaire. Là, très clairement, c'est le genre de financement que les banques ont du mal à octroyer. Il va y avoir aussi des petites activités de prestation de service comme par exemple esthéticienne à domicile. On va pouvoir financer de l'agencement de local, du petit matériel. On va financer des voitures d'occasion et de la location avec option d'achat qui permet d'avoir des véhicules neufs à un prix raisonnable.

Vous avez aussi des échecs, des gens qui n'arrivent pas à rembourser ?

Pas vraiment car il y a quatre vingt seize pour cent de taux de recouvrement de nos prêts. Donc ça veut dire que ça marche très bien. On a très très peu de pertes, on a des taux qui sont même supérieurs au taux de remboursement bancaire. Et ce qu'il faut retenir aussi, c'est que dans notre dans notre manière de travailler, on met en avant le financement avec un accompagnement. Dans l'Yonne, par exemple, il exsite une équipe de deux conseillers et de six bénévoles qui vont accompagner les gens au cas par cas. Ce qui permet aux personnes de vraiment bien se réinsérer dans la vie active. Il faut savoir qu'au delà de trois ans, 60 % des entreprises vont perdurer.

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