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"La relance éco" : dans les deux Charentes, les croisiéristes sont très pessimistes

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Certains croisiéristes de Charente et de Charente-Maritime ont pu reprendre leur activité avec le fin du confinement. Cependant, les presque trois mois d'escale forcée pèsent lourds pour les entreprises qui réalisent une grande partie de leur chiffre d'affaires entre avril et juin.

Les croisiéristes des deux Charentes ne voient pas de sortie de crise immédiatement. (Photo d'illustration) Les croisiéristes des deux Charentes ne voient pas de sortie de crise immédiatement. (Photo d'illustration)
Les croisiéristes des deux Charentes ne voient pas de sortie de crise immédiatement. (Photo d'illustration) © Maxppp - COUILLAUD PASCAL

Depuis le 11 mai et pendant les week-ends prolongés de l'Ascension et de la Pentecôte, les croisiéristes sur le bord des côtes ou sur la Charente ont pu redémarrer les voyages. Ils souffrent des trois mois de mise à l'arrêt forcée. Une grande partie de leur chiffre d'affaire vient des camping-caristes et associations du troisième âge, qui ont annulé leur venue. Ils réservent normalement leur voyage pour l'avant-saison, entre avril et juin. La situation est pire pour les paquebots de croisière qui arrivent dans le port de La Rochelle, car eux n'ont toujours pas le droit d'accoster.

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Annulation en série

"La relance n'est pas là. C'est vrai que tous les groupes d'avant-saison, nous avions une soixantaine de groupes sur les trois mois, tous ces groupes ont annulé. La clientèle personnelle n'est pas là", se désole Fabrice Palacin, le responsable des croisières La Sirène à Royan. Il est fait quelques tours au large de Royan pour 45 personnes ce week-end de la Pentecôte, contre 450 en temps normal. Il estime qu'il va avoir, cette année, une baisse de 70 %. 

La relance n'est pas là. - Fabrice Palacin, Croisières La Sirène

Pierre-Marie Chevalier de Charente Croisière partage ce constat. Il hésite même à ouvrir cet été. "Là, on va s'adresser à une clientèle locale que l'on a habituellement, mais qui représente une faible part de notre activité. Mais je les sens bien plutôt s'échapper vers la mer très très vite pour aller s'oxygéner à bloc", prévoit-il. 

Les gestes barrières dans les transports : une gène supplémentaire

Ce qui inquiète aussi les croisiéristes sont les limitations du nombre de passagers à bord. Avec un remplissage de 50 %, ça devient économiquement compliqué pour eux. Bruno Etimebre, de Croisière Inter Île à La Rochelle voudrait que "cette restriction puisse être levée assez rapidement, en tout cas pour l'été." Selon la profession, il faut aussi que tout l'éco-système touristique reprenne, car les touristes ne font pas seulement une croisière. 

Ils veulent aussi aller au restaurant, se loger et visiter des lieux emblématiques des deux départements. La fermeture du phare de Cordouan est un coup dur pour Fabrice Palacin : 50 % de ses passagers y vont normalement. "La filière du tourisme est une toile d'araignée. Chaque acteur aide son voisin. Il a besoin de lui pour travailler", conclut Pierre-Marie Chevalier.

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