[go: up one dir, main page]

Passer au contenu
Publicité

La nouvelle éco en Isère : après la pandémie, les forains pâtissent de la hausse des prix de l’énergie

Par

Les forains reviennent à Grenoble ce samedi 9 avril pour la Foire des Rameaux, après deux ans de Covid. Ils doivent désormais affronter la hausse des prix de l'énergie. Michel Rabbat, vice-président du syndicat national des industriels forains, fait le point sur une situation économique difficile.

A Grenoble, la Foire des Rameaux ouvre ses portes au public du samedi 9 avril jusqu'au dimanche 1er mai inclus. A Grenoble, la Foire des Rameaux ouvre ses portes au public du samedi 9 avril jusqu'au dimanche 1er mai inclus.
A Grenoble, la Foire des Rameaux ouvre ses portes au public du samedi 9 avril jusqu'au dimanche 1er mai inclus. © Radio France - Zoé Dert

France Bleu Isère - Michel Rabbat, vous êtes vous-même forain et propriétaire de deux manèges à la Foire des Rameaux. Comment se passe la reprise, après deux années marquées par la pandémie ?

Michel Rabbat - On a bien débuté la saison. J’arrive tout juste d’un parc d'Avignon, on sent qu’on a eu une influence. Les gens avaient besoin de s'évader, de sortir, de se divertir un peu. Si ça ne va pas depuis deux ans, c'est de la faute de personne, c'est de la faute de la pandémie. On ne peut pas dire que ce sont les villes qui nous ont interdit de travailler. Surtout celle de Grenoble. C'est une ville qui accueille toujours bien son public, toujours bien ses commerçants, bien gentiment et toujours avec le sourire.

Publicité

En espérant que cette période de Covid-19 soit derrière nous, comment envisagez-vous la suite ?

Aujourd'hui, la reprise se fait. J'espère que cette pandémie va se trouver derrière nous, que l’on puisse faire une saison complète. Encore une fois, ces deux dernières années ont été très dures. On a des gens chez nous qui avaient contracté des crédits, qu’il faut rembourser. Nous sommes des commerçants à part entière, on a les mêmes charges que nos homologues sédentaires. Il faut rappeler que chez nous, des gens ont dû se mettre à travailler à la journée, se reconvertir en chauffeurs de camion… Ils ont fait toutes sortes de travaux pour pouvoir s'en sortir. Parce qu'on a des familles qu’il faut faire vivre. 

Comment abordez-vous cette nouvelle période marquée cette fois par la hausse des prix de l’électricité et du gasoil ?

On subit comme tout le monde. La seule chose, c'est qu'aujourd'hui on ne peut pas augmenter les prix des entrées de nos attractions. Nous arrivons à un stade de plafond. Si on augmente nos prix parce que le montant de nos frais augmente, ça va devenir la foire aux petits rupins. Et nous, on travaille avec la classe moyenne, donc si nos frais augmentent, on doit les subir. On essaie de calculer aujourd'hui pour compenser… On prend un papier, un crayon, on additionne tout. On regarde les frais que nous avons et nous constatons d’après les résultats que les fêtes [foraines] sont dans la moyenne reprise. Elles sont encore un peu rentables. Mais il ne faudrait pas que ça continue à augmenter. 

Quels sont les moyens dont vous disposez pour pallier cette hausse des charges ?

Nous demandons aux villes, comme Grenoble cette année, de maintenir la tarification des droits de place, qu'on ne les augmente pas. Les politiques nous proposent aussi de diminuer la TVA à 5 % au lieu de 20 aujourd’hui… Alors, on verra bien où ça nous mène. Mais pour l'instant, je ne veux pas parler de la foire de Grenoble, c’est la deuxième au niveau national. Elle accueille beaucoup de public, donc nous pensons bien travailler cette saison. Le problème qui reste avec cette foire, c'est le temps. La météo, c'est une loterie pour nous. Il a fait beau durant un mois. Et puis quand nous sommes arrivés pour la semaine de montage, on a eu de la neige. Alors on essaye de s’adapter. 

Ma France : Améliorer le logement des Français

Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.

Publicité

undefined