La Nouvelle Éco : à Feusines, la distillerie Les Liqueurs du Berry ressuscite des recettes traditionnelles
Dans le sud du département de l'Indre, Anne Maria Nackaerts a monté une distillerie pour faire de l’eau de vie et des gouttes douces comme autrefois. Depuis un an, la crise sanitaire a été un frein pour écouler la production.
Arrivés de Belgique dans le Berry en 2002, Anne Maria Nackaerts et Benny Welkenhuysen se sont peu à peu familiarisés avec les traditions locales. Leur propriétaire leur a ainsi fait découvrir les alcools traditionnels du Berry, eau de vie et gouttes douces, moins fortes en alcool. De là est née l’idée de créer une distillerie, Les Liqueurs du Berry, à Feusines, un village du sud du département de l’Indre. Anne Maria Nackaerts a commencé par recueillir auprès des anciens les recettes de ces alcools afin de les sauvegarder et de pouvoir les reproduire.
Cette distillerie traditionnelle produit sa propre fine à partir de lie de vin de Chateaumeillant. Les fruits viennent de vergers dans le Cher. Les Liqueurs du Berry proposent une dizaine de références : de l’eau de vie, comme du Kirsch, un alcool à base de cerises que l’on produisait jadis au Blanc ou de la poire Williams, et des gouttes douces moins fortement alcoolisées (15 à 20°) comme du Ratafia du Berry à base de raisins ou de pommes ou de la pousse d’épine.
Des ventes interrompues au bout de quelques mois
Les ventes, elles, n’ont véritablement démarré en octobre 2019 : 40 % pour la restauration et 60 % pour les particuliers. L’initiative a séduit des restaurateurs du Berry et même quelques grandes maisons étoilées plus lointaines. On trouve également les bouteilles des Liqueurs du Berry dans vingt-cinq points de vente du Cher, de l’Indre et de la Creuse, principalement des épiceries fines et des offices de tourisme.
Mais très vite, au bout de quelques mois, la Covid a ralenti les ventes avec la fermeture des restaurants et peu d’occasions festives et une clientèle moins nombreuse dans les épiceries fines. Durant cette période, Anne Maria Nackaerts et Benny Welkenhuysen ont fait quelques marchés pour faire connaître leurs produits, notamment celui de La Châtre avant Noël. Du fait d’un stock plus important que prévu, ils vont un peu réduire la production cette année.
Mais depuis l’annonce de la réouverture des restaurants, les livraisons ont repris et le sourire est revenu. “S’ils n’avaient pas rouvert, on n’aurait pas continué”, reconnaît Benny Welkenhuysen. Avec son épouse Anne, ils viennent d’aménager une cave pour y faire vieillir leurs alcools en fûts de chêne.
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