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La nouvelle éco : avec l'annulation ou le report des mariages, dur dur de se projeter quand on est fleuriste

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Chaque jour, France Bleu Besançon s'intéresse à une entreprise ou à une association de notre région. Ce vendredi, rencontre avec la fleuriste Anne Prieur, de la boutique "Les Roses", à Besançon. Avec l'annulation de nombreux mariages, le métier de fleuriste change.

La boutique "Les Roses" à Besançon a profité du confinement pour faire quelques travaux d'aménagement. La boutique "Les Roses" à Besançon a profité du confinement pour faire quelques travaux d'aménagement.
La boutique "Les Roses" à Besançon a profité du confinement pour faire quelques travaux d'aménagement. -

Dans le département du Doubs, placé en zone rouge Covid, le Préfet a limité la jauge pour les regroupements privés, et ça concerne notamment les mariages, où la jauge est désormais de trente personnes. Lorsqu'on est fleuriste, la demande pour un "grand" mariage ou un "petit" mariage est évidemment différente. Anne Prieur, patronne de la boutique "Les Roses", rue des Granges, dans le centre-ville de Besançon, le confirme. "Ce qu'on fait ce sont les bouquets de mariée, mais les décors de table, de véhicules et salles de mariage, ça reste très limité" confie-t-elle. 

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Peu de lisibilité

Et depuis le printemps, Anne a vu sa façon de travailler, changer. "Les gens viennent quasiment la veille pour le lendemain. Souvent les mariages sont reportés, ou annulés. Mais pas le mariage civil. Du coup les gens viennent au dernier moment, juste pour un bouquet de mariée". Anne Prieur fait face, même si elle reconnaît avoir peu de lisibilité sur l'avenir. "J'avais un mariage mi-septembre qui est reporté au mois d'avril. Mais sinon c'est surtout des annulations. Annulations de mariages mais aussi d'anniversaires de mariages".

Mais la professionnelle, qui a repris la boutique plus que centenaire, en avril 2019, ne se plaint pas. Elle a profité des deux mois de confinement pour faire des travaux dans l'arrière-boutique. Et a bien travaillé pour la fête des mères. "Heureusement on avait rouvert depuis trois semaines, du coup on était prêtes. On a bien travaillé et ça a relancé la machine". Mais le deuxième plus gros événement de l'année, après la fête des mères c'est Noël, et Anne reconnaît que l'avenir est plutôt sombre.

La fleur n'est pas un produit de première nécessité

"Je suis optimiste alors j'essaie de ne pas m'inquiéter. Mais la crise économique est bien présente. On parle des usines qui ferment, confie la commerçante, mais il y a aussi tous les licenciements, partout, avec moins d'effectifs à chaque fois, mais qui sont bien là. Forcément, au niveau de la consommation ça va se ressentir et c'est normal. Les gens seront prudents quant à leurs dépenses. La fleur n'est pas un produit de première nécessité". Anne Prieur craint du coup, l'arrivée de l'hiver, mais pas que.

Hausse de la demande de livraison

La fleuriste est attentive aux mesures prises par les préfets. "Si on reconfine, ou si on ferme les bars et les restaurants. C'est mort. Moi je suis en centre-ville alors si ça ferme, il n'y aura plus personne!" prévient-elle. Malgré tout, Anne Prieur peut miser sur la livraison, une activité qui prend de plus en plus d'ampleur. "Les gens viennent de moins en moins en boutique. Par contre on travaille bien en livraison. Mais ça demande une autre gestion des achats. Et il faut travailler avec des livreurs en qui on a confiance. La fleur est un produit fragile. Ça ne se transporte pas n'importe comment!" Et selon Anne Prieur, ce changement va s'inscrire dans la durée.

Du coup, c'est le métier de fleuriste que Anne voit se transformer. "Il faut faire des paris sur certaines fleurs, certaines tendances. Il faut une stratégie mais aussi beaucoup de chance" estime la professionnelle. 

Retrouvez la chronique La nouvelle éco à 7h15 tous les jours sur France Bleu Besançon

France Bleu Besançon est à vos côtés pour vous accompagner pendant cette période de crise sanitaire. Chaque jour, votre radio s'intéresse à une entreprise emblématique de votre région (fleuron industriel, club de sport, association, restaurant, etc). Comment se porte-t-elle ? Quels enseignements tire-t-elle de cette pandémie de coronavirus ? Comment se projette-t-elle dans l’avenir ?

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