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L'acte V des Gilets Jaunes à Toulouse : moins violent que la semaine passée, les manifestants amers

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La préfecture de Haute-Garonne avait mobilisé beaucoup de moyens en prévision des échauffourées dans Toulouse. Elles ont eu lieu mais de moindre importance que le 8 décembre. Retour sur une après-midi agitée dans le centre-ville.

Toute l'après-midi les forces de l'ordre ont dispersé les rassemblements statiques de Gilets Jaunes sur les boulevards du centre de Toulouse, ici le boulevard de Strasbourg
Toute l'après-midi les forces de l'ordre ont dispersé les rassemblements statiques de Gilets Jaunes sur les boulevards du centre de Toulouse, ici le boulevard de Strasbourg © Radio France - Julien Corbière

Les canons à eau ont servi dès 15h dans le secteur François Verdier. Les blindés ont barré la route du cortège dans le même secteur. La préfecture avait prévu un important dispositif pour éviter les violences du samedi précédent dans le quartier Saint-Cyprien.

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Bilan plus léger 

Au final, le bilan est bien moins lourd : à 18h30 la préfecture de Haute-Garonne comptait 30 interpellations, 10 blessés (dont 7 parmi les manifestants) et plus d'une dizaine de vitrines endommagées. Deux véhicules ont été endommagés dont un appartenant à un particulier surtout dans le secteur des allées Jean Jaurès/Saint Aubin où l'essentiel des échauffourées a eu lieu. 

A partir de 14h, 4.500 personnes d'abord réparties en deux groupes, celui des syndicats depuis Arnaud Bernard, puis celui des Gilets Jaunes depuis François Verdier se sont rejoints à mi-chemin pour retourner vers le monuments aux morts. C'est là, que les premiers incidents éclatent. Un petit groupe de manifestants provoquent les CRS jusqu'au déclenchement des premières grenades lacrymogènes. Le cortège se retrouve encerclé mais une partie des manifestants se dégage et file vers les allées Jean Jaurès où un jeu du chat et de la souris s'est engagé avec les forces de l'ordre. Sur leur passage les plus radicaux allument des barricades en bas des allées, en haut de la rue Gabriel Péri. Quelques vitrines sont endommagées. 

Amertume chez les manifestants comme chez les Gilets Jaunes

Les forces de l'ordre chargent les manifestants sans ménagement aussi dans le secteur Jeanne d'Arc en utilisant des gaz lacrymogènes qui incommodent les passants. Rue Alsace-Lorraine des commerçants baissent le rideau, amers, la nouvelle enseigne Primark ferme tout comme le marché de Noël vers 16h30. En toute fin de journée un dernier groupe de Gilets Jaunes a essayé de manifester place du Capitole.

"Ça fait quatre samedis de suite que je baisse ma grille." - un commerçant près de la place du Capitole

Plusieurs gilets jaunes se sont dits "déçus" par cet acte V. Ils ont eu l'impression de ne pas avoir pu manifester. "J'attends dans ces rassemblements de pouvoir discuter avec les gens que ce soit des gilets jaunes ou d'autres personnes, explique une Clara une manifestante. Mais là, on est trop accaparé par le rapport de force. Pour moi ça n'a plus vraiment de sens de manifester. Je pense que le plus intéressant ça se passe dans les assemblées générales, dans les petits groupes, là où on peut échanger."

Ce troisième samedi de manifestation dans Toulouse laisse une impression étrange à 10 jours de Noël. 

La vie continue dans les rues piétonnes

Pendant ce temps, dans les rues piétonnes, les habitants continuaient leurs courses de Noël. "On est arrivé vers 13 heures, raconte Chloé. Et on a évité les heurts." Mais vers 17 heures, plus aucun métro ne circulait. "On essaie juste de rentrer chez nous, et on ne sait pas comment faire !", explique la montalbanaise, qui s'est garée en bout de ligne A.

"C'est une curieuse atmosphère. Tout paraît calme dans les rues piétonnes. Et à deux rues de là, c'est le chaos." - Christine, place du Capitole

"On se demande si on ne doit pas partir, si on doit rester confiné... On se croirait en état de guerre." - Cathy, dans le centre-ville

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