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Ouverture d'Auchan à Maine Street : des licenciements en vue dans les petits commerces de Ruaudin

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Avec l'arrivée d'Auchan et ses quelques 5 000 m² de surface de vente dans le centre commercial Maine Street à Ruaudin ce jeudi 27 mai, les commerçants du centre-ville s'inquiètent pour leur activité dans les semaines et les mois qui viennent.

La gérante du 8 à Huit du centre-ville de Ruaudin s'attend à une baisse de son activité avec l'ouverture d'Auchan. La gérante du 8 à Huit du centre-ville de Ruaudin s'attend à une baisse de son activité avec l'ouverture d'Auchan.
La gérante du 8 à Huit du centre-ville de Ruaudin s'attend à une baisse de son activité avec l'ouverture d'Auchan. © Radio France - Steven Gouaillier

L'ouverture à 8h30 ce jeudi 27 mai du Auchan dans le centre commercial Maine Street à Ruaudin fait grincer quelques dents dans le centre-ville. Les petits commerçants alimentaires, peu nombreux dans cette commune d'à peine 3 500 habitants, craignent que le déploiement de l'enseigne mette à mal leur activité. "Je vais avoir une baisse de chiffre d'affaires, c'est sûr", prédit Pascaline Trochu, gérante du 8 à Huit, "plus il y a de concurrence, moins on marche, c'est assez logique". 

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Elle craint surtout les premières semaines, et l'effet "curiosité" qui pourrait pousser beaucoup de ses habitués à se rendre à l'hypermarché pour une première déambulation dans les rayons. "On va le voir directement sur le premier mois, avec un afflux de gens curieux qui vont y aller. Peut-être que ça va se calmer après, peut-être que je vais perdre beaucoup, je ne sais pas", explique-t-elle. 

Un pourcentage de clients "ne reviendra pas"

D'autres sont même plus fatalistes, comme Franck Bricault, le boucher-charcutier : "Par expérience, on sait que dès qu'un hypermarché ouvre à notre porte, à moins de deux kilomètres, ça va impacter notre chiffre d'affaires, la valeur de nos fonds, notre façon de travailler". Et même les habitués pourraient bien déserter les petits commerces du centre-ville d'après lui. "Surtout le dimanche puisqu'ils parlent d'ouvrir sept jours sur sept. Quoiqu'on en dise, les gens iront voir. Et sur la quantité qui ira, il y aura forcément un pourcentage qui ne reviendra pas". 

La situation le pousse même à envisager des licenciements de personnel dans les prochains mois."Je pense qu'il faut refaire le point dans six mois ou dans neuf mois pour voir si on licencie une ou deux personnes...", poursuit Franck Bricault. "C'est sur que l'hyper embauche, mais d'un autre côté les petits magasins vont licencier ! On prendra moins d'apprentis et de salariés, ça fait partie du jeu."

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