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Orezza - CDC : Un accord tant bien que mal, validé par la Collectivité de Corse

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La Collectivité de Corse et la SNEEMO, société exploitante de la source des eaux d'Orezza, ont trouvé un terrain d'entente il y a quelques jours. La nouvelle convention a été votée à l'unanimité mercredi par les groupes de l'Assemblée de Corse. Pour autant, tout ne semble pas réglé dans ce dossier.

L'étiquette d'une bouteille d'Orezza L'étiquette d'une bouteille d'Orezza
L'étiquette d'une bouteille d'Orezza © Maxppp - Maxppp

"Il ne s'agit pas de se faire tenir le stylo ou la main par qui que ce soit", déclarait Hyacinthe Vanni au sujet de la négociation, mal embarquée, le 20 janvier dernier. Le STC avait entamé un mouvement de grève à l'usine d'Orezza, suite à la menace de licenciement qui pesait contre son directeur industriel, Jean-Louis Rossi.
Celui-ci avait finalement été maintenu dans ses fonctions. Mais au-delà, c'était le renouvellement de la convention entre la Collectivité de Corse, propriétaire de la source, et le Société Nouvelle d'Exploitation des Eaux d'Orezza qui se jouait. 

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Des subventions en local, et pourtant...

Celle-ci arrive à terme le 23 février. Après maints pourparlers, parfois emprunts de certaines longueurs, pour ne pas dire divergences totale de vues, les deux parties sont finalement tombées d'accord. La CDC prolonge donc le bail avec une nouvelle location-gérance de 4 ans, non-renouvelable celle-ci. Elle récupère donc pour la somme de 2,9 M€ la propriété des moyens de production, dont les cuves de stockage et le terrains où elles sont installées, le fond de commerce ainsi que la marque Orezza

De son côté, la société devra respecter des clauses, comme celles stipulant qu'elle devra chaque année participer financièrement à la vie de la micro-région (collectivités, associations...) à hauteur de 130 000€ la première année, puis 100 000€ les suivantes. 

Si l'opération a eu pour elle le vote à l'unanimité des membres de la commission permanente ce 16 février, elle ressemble à un compromis plus qu'à une victoire des élus territoriaux, bien que "le maintien de l'emploi était la priorité", comme l'ont martelé tour à tour les représentants des différents groupes.

Le côté politique toujours prégnant

"C'est vrai que les retombées économiques ne sont pas celles qui sont engagées (par Orezza, ndlr) par exemple à Monaco...mais avait-on le choix de trouver une autre solution ?", clamait Mattea Casalta (PNC). 

L'accord signé semble donc avoir trouvé, d'un côté comme de l'autre, une raison, tant bien que mal.

Mais en local, le président de la "comcom" de Castagniccia - Casinca qualifie au contraire ces négociations de _"fiasco"_, vus les sommes et les termes du contrat.

"Si le président de l'exécutif était monté discuter avec les employés il y a deux ans de cela, il se serait aperçu que leur état d'esprit n'était pas du tout de continuer dans le même contrat de location-gérance", assure Antoine Poli_. "...Il fallait aussi que le public ait une collaboration étroite, même avec Mme 'Mora' (la PDG d'Orezza nldr). [...]_ Dans les déchets on nous dit qu'il faut du public, dans les bateaux aussi, l'abattoir de Ponte-Leccia est géré par la CDC...et on dit que la CDC n'a pas vocation à gérer les eaux d'Orezza ! Alors, si la Collectivité a vocation à laisser partir des millions d'euros..." ironise l'adjoint à la mairie de Vinzulasca et conseiller territorial "Andà Per Dumane". 

En réponse, le président de l'exécutif ne surenchérit pas. Même si celui-ci est accusé de "faute politique voulue" en "ayant écarté les élus du territoire", Gilles Simeoni dit vouloir plutôt écarter tout esprit de polémique et se réjouit que la CDC soit désormais propriétaire de l'outil.

D'ici 4 ans, le contrat devra se muer en une autre forme juridique (SCIC ? SEM ?...). Qui sait si la pression sera retombée aux eaux d'Orezza d'ici-là ?

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