Indemnité de 100 euros, blocage du prix du gaz : ce qu’il faut retenir des annonces de Jean Castex
Face à la flambée des prix des carburants, le Premier ministre a annoncé ce jeudi au journal de 20heures de TF1 la mise en place d'un "chèque inflation" de 100 euros pour 38 millions de Français, il a ajouté que le gel des tarifs du gaz serait prolongé jusqu'à la fin 2022.
"En 2021, le pouvoir d'achat des Français augmentera, ces dépenses exceptionnelles favorisent la croissance", a promis Jean Castex ce jeudi soir dans le JT de 20 heures de TF1. Le Premier ministre a annoncé une aide de 100 euros pour tous les Français gagnant moins de 2.000 euros net par mois, pour les aider à faire face à la baisse ressentie du pouvoir d'achat, alors que 75% des Français estiment qu'il diminue selon un sondage révélé ce jeudi par France Bleu. Le Premier ministre a également indiqué que le gel des tarifs du gaz annoncée fin septembre serait prolongé jusqu'à la fin 2022.
Une "indemnité inflation" de 100 euros, versée automatiquement
Première mesure, Jean Castex a annoncé la distribution d'un coup de pouce de 100 euros versé directement et automatiquement à tous les Français qui gagnent moins de 2.000 euros net par mois, soit 38 millions de personnes. Cette aide est attribuée à six fois plus de personnes que le chèque énergie, qui est distribué aux près de 6 millions de ménages les plus modestes.
Salariés, retraités, indépendants, demandeurs d'emploi, apprentis et étudiants boursiers et fiscalement autonomes concernés
La prime - défiscalisée, a précisé Matignon - sera versée en une seule fois et automatiquement, dès fin décembre par les employeurs aux salariés, et entre janvier et février pour les autres catégories, comme les retraités ou indépendants, sans besoin d'aucune démarche, a précisé le Premier ministre. Le versement passera par les entreprises pour les salariés ou encore par la MSA pour les agriculteurs. Les demandeurs d'emploi en recherche active en bénéficieront également. Tout comme les apprentis, étudiants boursiers et étudiants fiscalement autonomes. Les "deux tiers des étudiants français" sont éligibles à l'indemnité, a précisé le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal ce vendredi matin sur France 2.
Une mesure à 3,8 milliards d'euros
La mesure devrait coûter 3,8 milliards d'euros, "mais nous tiendrons le budget", a assuré Jean Castex.
Pas de baisse des taxes
En revanche, le gouvernement a finalement tranché et décidé de ne pas activer le levier de la baisse des taxes, une mesure "qui n'a pas fonctionné par le passé", a justifié le Premier ministre, arguant également que "ce n'est pas très cohérent avec la politique du long terme de nous rendre moins dépendants des sources d'énergies fossiles", .
La taxation représente plus de la moitié du prix de l'essence et du diesel. La Taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques, la TICPE, représente la quatrième recette fiscale de l'Etat, avec 33,2 milliards d'euros de recettes en 2019. En plus, la TVA s'applique à la fois sur le carburant et sur la TICPE.
Prolongation du blocage du prix du gaz
Le Premier ministre a également annoncé que le gel des tarifs du gaz, annoncé le 30 septembre dernier serait prolongé jusqu'à la fin de l'année 2022. L'échéance initiale était le mois d'avril 2022. Les experts "nous disent que vraisemblablement la décrue" des prix "sera plus lente" que prévue et "donc nous avons pris nos responsabilités, en maintenant le blocage des prix sur tout le long de l'année 2022", a déclaré le Premier ministre sur TF1.
Jean Castex avait déjà annoncé le 30 septembre le blocage du prix du gaz pour environ cinq millions d'abonnés (dont trois millions au tarif réglementé) pour faire face aux hausses constantes depuis des mois. "Les prix du gaz par rapport à 2019 ont été multipliés par 6", a ainsi observé Jean Castex mercredi. Ce "bouclier tarifaire" devait cependant échoir en avril 2022, en s'appuyant sur des prévisions selon lesquelles "le prix du gaz devrait dégringoler" à cet horizon. Selon le dispositif de lissage prévu par l'exécutif, à compter de 2023, les consommateurs payerons un peu plus cher le gaz que les cours du marché, afin que les sommes non payées par les abonnés en 2022 soient progressivement récupérées par les opérateurs.
Matignon a ensuite précisé que les consommateurs n'endosseront pas seuls ce rattrapage puisqu'"une partie sera payée par le budget de l'Etat", sans dire toutefois dans quelle proportion. Ce "nouvel outil" fera l'objet d'un amendement dans le projet de loi de finances actuellement examiné au Parlement.
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