[go: up one dir, main page]

Passer au contenu

Face à la crise sanitaire, le Borvo se lance dans une épicerie fine en foodtruck sur les marchés de l'Yonne

Par

Comme de nombreux professionnels de la restauration, l'entreprise Le Borvo, basée à Chemilly-sur-Yonne, est contrainte de s'adapter face à la crise sanitaire. Cela passe par exemple par une épicerie fine dans un foodtruck. Un investissement sur le long terme. Il a été inauguré ce dimanche à Chablis.

Dans le foodtruck ce dimanche c'est le Directeur Général du Borvo, Benjamin Raymond qui a assuré le service avec son épouse. Dans le foodtruck ce dimanche c'est le Directeur Général du Borvo, Benjamin Raymond qui a assuré le service avec son épouse.
Dans le foodtruck ce dimanche c'est le Directeur Général du Borvo, Benjamin Raymond qui a assuré le service avec son épouse. © Radio France - Delphine-Marion Boulle

En temps normal, le Borvo est spécialisé dans le saumon fumé et a aussi une branche traiteur. La majeure partie de sa clientèle sont des restaurateurs en France ou à l'étranger. Par effet boule de neige, l'entreprise basée à Chemilly-Sur-Yonne a, elle aussi, subit de plein fouet la crise sanitaire et ses conséquences. Aujourd'hui, pour survivre, elle a fait le choix d'investir pour se diversifier. Ce dimanche, un foodtruck a été inauguré sur le marché de Chablis. Il va permettre au Borvo de trouver une nouvelle clientèle sur les marchés de la région. Un projet de plusieurs dizaines de milliers d'euros. 

Dans la vitrine réfrigérée, on trouve la spécialité de la maison : le saumon fumé mais aussi des verrines, des plats cuisinés Nous sommes sous le soleil du marché bourguignon à Chablis. Près du camion flambant neuf, Daniel Raymond, le Président Directeur Général du Borvo, il n'aurait jamais pensé voir ça un jour "il y a 15 ans, 20 ans, 25 ans certainement pas mais aujourd'hui les choses évoluent et la crise sanitaire amènent des nouveaux comportements d'achats" reconnaît le fondateur de l'entreprise. 

Un foodtruck à 80.000 euros

Dans le camion, c'est son fils Benjamin qui assure le service avec son épouse. Il est le Directeur Général de l'entreprise. C'est lui qui a eu l'idée de ce foodtruck pour faire face aux conséquences de la crise sanitaire. Jusqu'ici le Borvo vendait surtout aux restaurateurs, en France ou à l'étranger et puis aux particuliers pour les grandes périodes de fêtes. C'est sans doute ce qui lui a permis de limiter ses pertes : "On a réussi à faire -20%, si on prend au pro rata de clients fermés on devrait être à -50% , -60% de pertes sur le chiffre d'affaires" explique Benjamin qui a observé un report de clientèle sur l'épicerie fine de Chemilly-sur-Yonne. 

Alors, il a eu l'idée de transposer celle-ci dans un camion pour sillonner le département et les marchés afin de trouver une nouvelle clientèle. Coût du projet ? Environ 80 000 euros. "On est sur un loyer de 1200 euros quand on voit la comparaison avec un magasin, c'est anecdotique surtout que nous sommes mobiles". Le camion va ainsi leur permettre de s'adapter si un point de vente ne marchait pas assez bien par exemple. Il va également servir pour des salons professionnels pour donner plus de visibilité à la marque. 

Avec cette épicerie fine en foodtruck le Borvo espère diversifier sa clientèle en se rendant sur les marchés comme Chablis, Sens et Auxerre.
Avec cette épicerie fine en foodtruck le Borvo espère diversifier sa clientèle en se rendant sur les marchés comme Chablis, Sens et Auxerre. © Radio France - Delphine-Marion Boulle

"Dans d'autres pays c'est de plus en plus commun" - Luciana, cliente

Ce dimanche, en tous cas, au marché de Chablis les clients sont au rendez-vous, agréablement surpris de voir des produits de grandes qualités venir jusqu'à eux. C'est dans l'air du temps estime Luciana. "Moi je suis très ouverte à ce concept. Je sais que dans d'autres pays c'est de plus en plus commun. Surtout dans les campagnes, c'est sympa de voir des itinérants avec des produits d'exceptions". Céline trouve cela audacieux mais surtout très pratique, elle qui aime beaucoup cette marque. "je viens là pratiquement tous les dimanche donc je vais en acheter plus souvent, c'est sûr !" 

Outre les habitués comme Céline, le Borvo espère ainsi trouver une nouvelle clientèle locale à Chablis le dimanche, à Sens le lundi et le vendredi ainsi que le mercredi à Auxerre. 

Ma France : Améliorer le logement des Français

Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.

undefined