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Dijon : l'épicerie "Papilles" spécialisée dans les circuits courts annonce sa fermeture

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Cinq ans après son ouverture au 5, rue Eduard Vaillant à Dijon, l'épicerie "Papilles" spécialisée dans les circuits courts s'apprête à fermer définitivement ses portes, faute d'avoir trouver un repreneur. Le "boom" des circuits courts engendré par la crise sanitaire n'a pas tenu ses promesses.

L'intérieur de l'épicerie "Papilles" à Dijon L'intérieur de l'épicerie "Papilles" à Dijon
L'intérieur de l'épicerie "Papilles" à Dijon - Papilles.org

C'est donc La fin de l'aventure pour l'épicerie de produits locaux "Papilles" à Dijon. La société est liquidée, et la boutique de la rue Vaillant ferme ses portes, après cinq ans d'activités. Aucune offre de reprise n'a été formulée malgré plusieurs mois de recherche pour son gérant. Entretien avec Pierre de Pelet, un épicier aujourd'hui un amer.

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France Bleu Bourgogne : Comment vous sentez vous au moment de tourner la page ?

Pierre de Pelet : La décision est murement réfléchie mais ce n'est évidemment pas une décision facile à prendre quand on est entrepreneur. On vise une réussite forcément.

C'était un choix personnel de fermer cette épicerie de produits locaux ?

Oui, parce que malheureusement, depuis la sortie du Covid il y a deux ans, il y a eu des gros changements de modes de consommation. Les gens se sont détournés des produits locaux, du bio et du vrac. Il y a eu un gros boom pendant la crise sanitaire. Ensuite, ça a un peu fait pschitt. On est redescendu plus bas que ce qu'on était avant. Des grands réseaux nationaux ont souffert, comme les petits acteurs indépendants.

Vous l'expliquez comment ? C'est à cause de l'inflation d'après vous ?

Il y a eu plusieurs facteurs. C'est à dire qu'il y a deux ans, il y a eu un effondrement hyper brutal entre mai et juin, à peu près dans cette période, pour une raison inexpliquée. Après, il y a tout un tas de causes, avec l'inflation entre autres, qui ont enfoncé le clou. C'est dommage d'ailleurs, parce que, pour une boutique comme la mienne qui était spécialisée en produits locaux, quand on veut consommer pas cher, il faut consommer local. En plus, on a la chance à Dijon d'avoir une diversité de possibilités de s'alimenter localement qui fait que normalement, quand on on veut combattre l'inflation, il faut au contraire aller voir nos paysans et nos producteurs locaux.

Les prix du bio, parce que c'est une autre qualité aussi, sont parfois plus élevés quand même que des grosses offres dans la grande distribution ?

Franchement, quand vous allez directement auprès de vos producteurs, il n'y a pas de question de prix. Vous n'avez pas de gazole pour aller transporter les fruits d'un bout à l'autre de l'Europe. Vous n'avez pas de marges prises par quinze intermédiaires. Donc non, plus le circuit est court et plus c'est vertueux, ça c'est une évidence.

Vous quittez donc Papilles mais quittez vous aussi Dijon ?

Je suis devenu Bourguignon maintenant il y a plus de dix ans. J'ai défendu pendant ces dernières années les valeurs du terroir. Je ne sais pas encore ce que je vais faire, mais je resterais dans quelque chose de cohérent pour faire en sorte que l'on puisse travailler pour un meilleur monde, pour demain, que ce soit dans l'alimentaire ou ailleurs.
J'ai construit un réseau de 150 partenaires locaux, donc ça devrait nous permettre de rebondir.

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