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Dordogne : la filière viticole Bergerac-Duras voit rouge

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La filière viticole Bergerac-Duras connait une période difficile. Les quelques 850 viticulteurs du secteur sont confrontés à une baisse de la consommation dans la grande distribution en France, à des inquiétudes quant au Brexit, ou encore aux taxes américaines sur le vin.

La production en 2019 a été moins importante qu'en 2018 (illustration) La production en 2019 a été moins importante qu'en 2018 (illustration)
La production en 2019 a été moins importante qu'en 2018 (illustration) © Radio France - Emmanuel Claverie

Les viticulteurs de Bergerac et Duras sont inquiets. Depuis quelques mois, ils sont confrontés à de nombreuses difficultés : baisse de la consommation dans les hyper-marchés français, inquiétudes face au Brexit, taxes américaines sur le vin, arrêt du marché chinois, etc. Autre inquiétude pour la filière : plus de 50% des exploitants vont partir à la retraite dans les dix années à venir, mais ils n'ont pas toujours de repreneur.

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Conjoncture compliquée

Entre la baisse de fréquentation des hyper-marchés, la baisse de consommation alimentaire, et les différentes difficultés à l'étranger, les quelques 850 producteurs de Bergerac et Duras sont inquiets. Pour Daniel Hecquet, du château Puy Servain Calabre, à Port-Sainte-Foye, la plus grande difficulté concerne l'export. Le viticulteur exporte près de 60% de sa production à l'étranger : Chine, Angleterre, Etats-Unis, Canada. 

Daniel Hecquet subit déjà les conséquences de l'arrêt du marché chinois et des taxes américaines sur le vin. Il s'inquiète désormais des conséquences possibles du Brexit. "On est dans le flou. Il ne faut pas qu'il y ait une majoration de taxe, qui découragerait la consommation de nos produits, par un surcoût dont on ne serait pas responsables", s'inquiète le producteur. 

A l'échelle du secteur Bergerac-Duras, l'export ne représente que 11% de la production. Paul-André Barriat, le vice-président de l'Interprofession des vins de Bergerac et Duras se veut donc rassurant : "on s'en tire relativement bien par rapport à nos voisins bordelais. Le marché est moins important pour nous à l'étranger".

Plus de 50% des exploitants à la retraite dans les 10 années à venir

Autre dossier important pour l'Interprofession : celui des "transmissions". Dans les 10 années à venir, plus de 50% des exploitants du secteur seront à la retraite. Mais tous n'auront pas de repreneur. En cause, selon Mathilde Vanquaethem, chargée de mission transmission et installation, "le contexte économique et social" auquel est confronté le monde agricole. 

"Il y a beaucoup de viticulteurs qui ont conseillé, voire interdit, à leurs enfants, de reprendre l'exploitation parce-qu'ils considèrent que c'est trop compliqué et qu'ils ne souhaitent pas que leurs enfants vivent les mêmes choses qu'eux", explique Mathilde Vanquaethem. C'est le cas d'Alain Sounalet, propriétaire d'une exploitation d'une trentaine d'hectares à Saint-Sernin-de-Duras. Même s'il n'a rien imposé à son fils, il est finalement heureux que celui-ci ne reprenne pas l'exploitation familiale

"L'agriculteur aujourd'hui c'est le vilain petit canard", regrette Alain Sounalet. C'est à cause du climat "d'agribashing" que le viticulteur, proche de la retraite, ne préfère pas que son fils récupère les terres dont la famille est propriétaire depuis trois générations. 

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