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General Electric Hydro à Grenoble : à contrecœur, le plan social signé par les syndicats

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Vendredi matin, les trois organisations syndicales du site de General Electric Hydro à Grenoble ont signé un accord concernant le plan social prévu par le groupe. En tout, près de 100 postes sont sauvés sur le site, mais les syndicats indiquent avoir signé à contrecœur.

La première réunion de l'intersyndicale avec les salariés date de juillet 2017. Depuis l'état psychologique des troupes s'est dégradé.
La première réunion de l'intersyndicale avec les salariés date de juillet 2017. Depuis l'état psychologique des troupes s'est dégradé. © Radio France - Virginie Salanson

Après un an de lutte, les combattants n'avaient plus la force, les salariés étaient au bout du rouleau. Un an que GE Hydro Grenoble lutte pour sa survie, contre un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) décrié par l'ensemble des syndicats et de nombreux responsables politiques : un plan annonçant, selon eux, la mort lente du site isérois, pourtant unique en France.

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Et pourtant, vendredi 18 mai les trois organisations syndicales ont toutes signé un accord concernant ce PSE. Après négociations, elles ont pu obtenir 100 personnes de plus sur le site que ce qui était initialement prévu (553 contre 455). Le PSE supprimant finalement 293 postes au lieu de 345. 

General Electric : signature à contrecoeur du PSE par les syndicats

"Les salariés étaient au bout"

C'est pourtant contre leur gré que les syndicats ont signé, car ils dénoncent toujours la fermeture annoncée de l'atelier, unique en France, atelier fabricant des "roues", parties essentielles des turbines hydrauliques, fabrication qui se délocalisera en Chine. Fermeture que les syndicats ont réussi à repousser à 2019. Cela dans l'espoir secret que GE vendra le site de Grenoble avant cette échéance, et que le repreneur (Total ? entreprise chinoise ?) conserve l'atelier.

Démissions, dépressions, tentatives de suicide

Cette signature, c'est la fin d'un long combat pour les salariés, une signature de raison pour que le site grenoblois subsiste le plus longtemps possible. "Il y a énormément de facteurs positifs qui font qu'o_n aurait pu continuer à espérer casser le PSE qui est mauvais__, mais pour de nombreux salariés ce n'était plus possible",_ explique Georges Beciu, du syndicat CFE-CGC. 

C'est notamment l'incertitude qui était compliquée à vivre : depuis un an plus de 100 personnes ont déjà démissionné, les syndicats parlent de nombreux cas de dépressions, et même de tentatives de suicide. Une expertise est en cours sur les site concernant les risques psychosociaux : "les résultats sont très mauvais, psychologiquement on ne pouvait pas leur demander plus (aux salariés)"

Quelle est la suite ?

Désormais, la DIRECCTE (Directions régionales des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi) doit valider le PSE. Ensuite pendant trois mois auront lieu des départs volontaires. Les premières lettres de licenciement devraient être envoyées au début de l'automne. 

Concernant les conditions de départ des salariés, les syndicats ont obtenu un plancher de 20 000 euros chacun, ensuite le montant dépendra de l'ancienneté. Et le mode de calcul pour les non-cadres sera le même que pour les cadres.

Vente rapide espérée

En ce qui concerne l'avenir du site grenoblois, les syndicats et salariés soupçonnent GE de vouloir vendre (la société a annoncé 50 milliards d'euros de cession d'actifs), et espèrent que ce sera le cas rapidement afin de repartir avec un actionnaire plus ambitieux pour le site de Grenoble.

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