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Au Lioran, comme dans les autres stations auvergnates, le difficile recrutement des saisonniers

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Dur de faire revenir les saisonniers après un hiver 2019 sans neige et 2020 sous restrictions Covid. La réforme de l'assurance chômage pèse aussi sur les recrutements. Malgré tout, le Lioran, dans le Cantal, a quasiment bouclé toutes ses embauches pour ouvrir la station.

La station du Lioran a besoin d'une centaine de saisonniers pour démarrer sa saison d'hiver. La station du Lioran a besoin d'une centaine de saisonniers pour démarrer sa saison d'hiver.
La station du Lioran a besoin d'une centaine de saisonniers pour démarrer sa saison d'hiver. © Radio France - Emmanuel Moreau

Soulagement pour Hervé Pounau, le directeur de la station du Lioran, dans le Cantal, la centaine de postes nécessaire pour démarrer la saison d'hiver est quasiment pourvue, non sans mal. Quand les années précédentes, le bouche à oreille pouvait suffire, cette année l'appel à Pôle Emploi n'a pas donné grand chose et la station a plutôt joué sur son site internet et les réseaux sociaux, avec une nouvelle stratégie de recrutement.

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"On embauche les personnes avant, pour pouvoir les former sur un peu tous les postes", explique Ludovic Perrolle, en charge des remontées mécaniques sur toute la partie Plomb du Cantal. Des novices formés de A à Z, "pour pouvoir essayer de les fidéliser parce que ça devient de plus en plus compliqué." De fait, cette année, 40% des saisonniers habituels ont été renouvelés quand le turn-over était normalement de 10%.

L'impact de la réforme du chômage

Evidemment, l'hiver 2019 sans neige n'a pas aidé, les restrictions Covid de 2020 non plus. Le prix du carburant a augmenté pour venir travailler, mais le Lioran dispose aussi d'un nouveau chalet pour héberger ses saisonniers. D'après le directeur de la station, 30% sont logés sur place.

Pour Perrine Casadei, saisonnière dans la station depuis une dizaine d'années, c'est surtout la récente réforme de l'assurance chômage qui a fait fuir les travailleurs. "Avant on calculait nos heures de travail sur les mois travaillés, et maintenant on calcule sur toute l'année, même les mois où l'on ne travaille pas. On touche 40% de moins. Quelqu'un qui touchait 1100 euros, il va toucher 600 euros, hors saison, quand il sera au chômage. Quand on a une famille, des enfants, c'est super compliqué." 

S'ajoute à cela l'incertitude de la neige, qui va déterminer l'embauche d'une partie de ces saisonniers.

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