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Coronavirus : la fédération du BTP demande au gouvernement d’arrêter les chantiers dans la Drôme et en Ardèche

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"Le risque est trop grand" de faire travailler les ouvriers sur les chantiers en pleine période de confinement à cause du coronavirus, estime le patron du groupe de BTP Cheval, invité de France Bleu Drôme Ardèche.

Chantier - illustration Chantier - illustration
Chantier - illustration © Radio France - Lagain Aurelie

"Notre priorité est de protéger nos compagnons. Nous demandons au Gouvernement d’arrêter temporairement les chantiers, à l’exception des interventions urgentes, et de laisser au BTP une dizaine de jours pour s’organiser". Voici le message adressé dans un communiqué par la Fédération du BTP en Drôme-Ardèche.

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Le conflit s'est aggravé ces derniers jours entre le secteur du bâtiment et le gouvernement, qui insiste pour que les professionnels maintiennent leur activité. "Quand un syndicat patronal dit aux entreprises : 'Arrêtez d'aller bosser, arrêtez de faire vos chantiers', ça c'est du défaitisme", a jugé ce jeudi la ministre du Travail, Muriel Pénicaud.

"On a eu des pressions de redémarrer mais tout est à l'arrêt" - Jean-Pierre Cheval

"Il y a une ambiguïté, pour ne pas dire une incohérence, parce qu'on demande aux gens d'être confinés avec des mesures draconiennes et nous, chefs d'entreprises, on nous demande de maintenir l'activité économique en faisant revenir nos salariés pour re-travailler sur les chantiers, sans pouvoir assurer le zéro risque à nos salariés", déplore sur France Bleu Drôme Ardèche Jean-Pierre Cheval, patron du groupe de BTP Cheval qui emploie 460 personnes dans la Drôme et en Ardèche.

Ses 460 salariés sont aujourd'hui confinés chez eux, en attente de savoir s'ils pourront bénéficier du chômage partiel. "On a eu des pressions de redémarrer mais tout est à l'arrêt, assume Jean-Pierre Cheval. Moi, je ne veux pas prendre le risque de mettre mes salariés en danger." "Le risque est trop grand, il faut être raisonnable et responsable, estime-t-il. On a demandé aux entreprises qui avaient des masques de les amener aux hôpitaux donc on n'a pas de protection. Et on travaille en équipe donc il y a forcément de la promiscuité entre les salariés."

"Une route, si elle est terminée dans un mois, ce n'est pas un problème"

"Seules les activités nécessaires à la survie du pays devaient travailler : je ne pense pas que nos métiers soient indispensables. Une route, si elle est terminée dans un mois, ce n'est pas un problème dans la mesure où on a fermé nos chantiers en sécurité", poursuit Jean-Pierre Cheval. Pour lui, le gouvernement est avant tout motivé par des raisons financières. "Je pense que l'Etat mesure la conséquence financière d'un arrêt de l'économie, et notamment de la prise en charge du chômage partiel, mais je pense que ce coût est légitime s'il permet de sauver des vies"

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