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Coronavirus et économie : la CCI nord-Isère au chevet des entreprises

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La CCI nord-Isère met en place une cellule d'écoute pour les chefs d'entreprises en difficulté. Elle propose aux 22 000 entreprises adhérentes un accompagnement économique mais aussi psychologique si besoin.

En bas de ma rue regroupe une centaine de commerçants du Nord Isère  En bas de ma rue regroupe une centaine de commerçants du Nord Isère
En bas de ma rue regroupe une centaine de commerçants du Nord Isère - capture d'écran site www.enbasdemarue.fr

Pour prendre la mesure des dégâts du coronavirus sur l'activité économique, la Chambre de commerce et d'industrie du Nord Isère lance la deuxième vague de son enquête flash auprès de ses 22 000 adhérents. En quelques jours seulement, une première vague de six cents réponses permet de dresser un constat inquiétant pour les entreprises de ce secteur géographique. La CCI nord-Isère met donc en place une cellule d'écoute et d'accompagnement téléphonique au 04 74 95 24 00 pour les chefs d'entreprises en difficulté. Entretien avec Pascale Besch, la directrice générale adjointe de la CCI.

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Quels sont les premiers résultats de cette enquête flash ? 

Sur un panel de six cents réponses recueillies en seulement quelques jours, 96% des entreprises affirment avoir ressenti un impact liée à la pandémie, avec plus de 75% des entreprises qui disent avoir vu leur chiffre d'affaire chuter de plus de 20%. Ces entreprises sont aussi touchées par des soucis de trésorerie (77%) et ont fait pour une partie d'entre elle une demande d'étalement des charges. Pour répondre aux questions que se posent les chefs d'entreprises concernés, nous avons donc ouvert une cellule d'écoute et d'accompagnement, pour les aider à la bonne mise en oeuvre des mesures de l’état ou de la région.

Comment peut-on faire pour contacter cette cellule d'écoute ?

Alors il s'agit d'un numéro de téléphone unique, le 04 74 95 24 00. Derrière ce numéro nous avons des conseillers spécialisés dans la typologie des entreprises, qui font un premier niveau de réponses et accompagnent dans la mise en oeuvre des différentes mesures. On est aussi en lien avec les services de l'Etat, la Direccte notamment,  pour apporter des précisions. Nous avons aussi mis en place pour les patrons qui sont isolés et en grande détresse, une deuxième cellule à vocation psychologique cette fois, sur le même numéro, pour accompagner ceux qui en ont besoin dans ces moments très difficiles.

Y-a-t-il des secteurs plus marqués que d'autres ? 

Ce qui ressort de la première vague de notre enquête c'est que le commerce et notamment le commerce de détail est très touché, tout comme les secteurs du tourisme, (cafetiers, hôteliers, restaurateurs). du coup pour le commerce, nous avons décidé de mettre à disposition gratuitement notre plate forme internet "en bas de ma rue" pour leur permettre de continuer de vendre en ligne alors que leurs magasins sont fermés.

Cette plateforme existait déjà, là vous l'ouvrez à d'autres commerçants ? 

Oui on élargit son accès gratuitement à des commerçants dont les boutiques sont obligatoirement fermées depuis la mise en place du confinement, mais aussi à des producteurs (fruits et légumes par exemple) qui auraient des difficultés pour écouler leur marchandises suite à la fermeture ou à la réduction des marchés. Ça leur permet d'avoir accès aussi au paiement en ligne sécurisé et ça limite l'échange de monnaie qui est un vecteur de propagation du virus. 

"On incite les commerçants à développer la livraison, notamment par La Poste"

Habituellement "En bas de ma rue" propose aux clients de venir en boutique chercher leurs commandes, là on incite les commerçants à développer la livraison. Par exemple le commerçant peut confectionner une commande, déposer le colis directement dans sa propre boite aux lettres. La Poste se charge de collecter le colis et de l'acheminer directement jusque chez le client, qui lui, peut consommer en toute sécurité, car les gestes barrières sont respectées par l'ensemble des parties.

Aujourd'hui, y-a-t-il des commerçants qui envisagent clairement de mettre la clé sous la porte ? 

Malheureusement oui, dans notre première enquête, on a quand même 38% des personnes qui ont répondu, qui envisagent une fermeture à court ou moyen terme. Nous allons suivre ces dossiers de près pour les accompagner au mieux dans les démarches collectives mise en place par l'Etat. 

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Zoom sur "En bas de ma rue" : Cette vitrine en ligne existe depuis près de deux ans et regroupe des commerçants de tout le Nord-Isère qui proposent certains produits sur un site web commun, de Vienne à Bourgoin-Jallieu en passant par Morestel. On y trouve des produits alimentaires, de soins, de bien-être, produits pour animaux, de bricolage, informatique. Le site rassemble déjà une centaine de commerçants.

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