Coronavirus : ce n'est pas aux producteurs de lait de payer la facture selon la FNSEA des Pays de la Loire
Les producteurs de lait sont inquiets. Avec le confinement, nous consommons moins de yaourts, de fromages, bref de produits laitiers. Il y a aussi les fermetures des restaurants et des cantines. Pour éviter un effondrement des cours, les industriels demandent aux producteurs de réduire la voilure.
Comment faire pour éviter la chute des cours du lait ? Une question épineuse pour l'interprofession qui depuis le confinement voit la consommation de produits laitiers baisser. Moins de vente de yaourts, de fromages dans les supermarchés, fermetures des cantines et des restaurants qui privent la filière de débouchés. Les industriels sont aussi confrontés à une réduction de leurs exportations.
"Ce n'est pas seulement aux producteurs de payer la facture"
Or les vaches, elles, continuent de produire du lait et même un peu plus en ce moment. C'est la saison des vêlages et il y a un pic de production. Moins de demande, plus de production, pour éviter que les cours s'effondrent : une seule solution réduire la production de lait. C'est ce que demande par exemple Lactalis, le géant mayennais, numéro 1 mondial des produits laitiers.
"Ce n'est pas seulement aux producteurs de payer la facture" dit Mickaël Trichet, président de la FNSEA en Pays de la Loire, deuxième région productrice de lait en France derrière la Bretagne : "Il doit y avoir une gestion française de la crise, de l'ensemble des laiteries pour éviter que l'effort ne repose que sur certains éleveurs. Il faut aussi une coordination européenne pour que ce ne soit pas que les producteurs français qui paient la note".
Il ne faut que les producteurs de lait soient les seuls à payer la note. - Mickaël Trichet, président de la FNSEA en Pays de la Loire
L’interprofession laitière (Cniel) a promis une enveloppe de 10 millions d’euros pour les éleveurs qui réduiraient, sur la base du volontariat, leur production du mois de 2% à 5 % par rapport au volume d’avril 2019. Un fonds qui garantit aux éleveurs un prix de revient de 320 € les 1000 litres de lait alors que les cours sont environ de 380 euros les 1000 litres en ce moment.
Tirer les leçons de la crise
"Il y a clairement un manque à gagner. C'est sûr qu'il va falloir tirer des enseignements de cette crise et réinventer des mécanismes de gestion de marchés, sur du stockage par exemple", estimeMickaël Trichet**.** En attendant, c'est toute la filière agricole qui souffre : "On a des productions sinistrées comme la production horticole, les éleveurs de viande, la production ovine notamment c'est un désastre pour les ventes d'agneaux pascals.
Le président de la FNSEA espère que la profession saura tirer les leçons de la crise pour se réorganiser. Quant aux circuits courts, s'ils peuvent être intéressants pour certains agriculteurs, il ne peuvent pas être appliqués partout et pour tous. "Il y a des endroits de France où il n' y a pas de production de laitière car pas de pâturage ou de climat favorable. Les éleveurs des Pays de la Loire produisent du lait pour l'ensemble du territoire français mais aussi sur des circuits d'exportation donc la vente directe est un segment du marché mais elle ne remplira pas toutes les missions de la chaîne alimentaire", pense le syndicaliste qui est aussi producteur de viande en Loire Atlantique
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