Voyage au Campo : Cristina Moratiel, la ganadera de Baltasar Ibán (épisode 3/5)

Ce n'est pas tous les jours facile pour Cristina Moratiel, être une femme dans ce milieu très masculin l'a obligée à avoir beaucoup de caractère et de tempérament pour ce faire respecter. La ganadera revient de loin. A la mort de son grand-oncle José-Luis Moratiel Ibán en 1997, Cristina Moratiel est la seule avec les épaules assez solides pour reprendre l'élevage, mais elle n'a pas du tout le savoir-faire. Elle va s'entourer du mayoral Domingo González. A eux deux, ils forment une bonne équipe et ça marche.

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La première fois que j'ai été confrontée au machisme, c'était en France.

Aujourd'hui, la ganadera préfère en rire, mais se faire une place au milieu de tous ces hommes est compliqué, surtout pour les femmes toreros. La première fois qu'elle a vraiment été confrontée au machisme c'était à Bayonne quand elle est allée recevoir un prix pour ses corridas de Madrid. Elle s'y est rendue avec son mari. Lui pouvait rester pour le déjeuner, mais pas elle.

Un retour triomphal à Dax?

L'élevage de Cristina compte 800 bêtes, la ganaderia livre quatre à cinq corridas et trois novilladas par an. Aujourd'hui sa propriétaire se sent respectée dans le milieu parce que ses taureaux ont une bonne réputation : ils chargent. Cette année, Baltasar Ibán fait son retour à Dax après des corridas catastrophiques en 2012 et Cristina espère bien-sûr que tout se passera bien. Pour mettre toutes ses chances de son côté, la ganadera très superstitieuse a prévu six chemisiers blancs, car quand elle porte du blanc ses taureaux sont excellents.

Retrouvez ici les cartels de Dax, pour la temporada 2016.