Le FIMU de Belfort a désormais sa "safe zone" pour aider les personnes victimes d'agressions sexistes et sexuelles
Depuis cette édition 2024, le FIMU de Belfort propose une "safe zone", une zone où les bénévoles accueillent les festivaliers victimes de violences sexistes et sexuelles. L'objectif est aussi de faire de la prévention, pour rappeler les limites à ne pas franchir et faire la fête en sécurité.
Faire la fête, c'est bien mais en sécurité, c'est mieux. Ce slogan pourrait être celui de la "safe zone" du FIMU 2024. Pour la première fois cette édition, des bénévoles reçoivent, dans cette zone, les festivaliers victimes de violences sexistes et sexuelles pour les accompagner, les écouter et les aider. Une application est aussi disponible pour signaler ou alerter. Le dispositif est de plus en plus commun sur les festival et permet d'aborder les journées, mais surtout les soirées plus sereinement.
Un dispositif qui gagne à être connu
Pour cette première fois, l'objectif des bénévoles est surtout de faire connaître cette "safe zone", son emplacement et son utilité. Cette zone de confort est installée dans le square du Souvenir, reconnaissable à son symbole, un œil et ses grandes tentes blanches prévues pour accueillir les festivaliers en détresse. Ils sont accueillis par Laura Muller, coordinatrice du dispositif, et des bénévoles formées aux violences sexistes et sexuelles : "nous avons aussi de psychologues, pour accueillir les personnes en fonction de leurs besoins." Un grand espace de prévention et une partie confortable pour mettre le plus à l'aise possible les personnes, continue Laura Muller : "il permet à la personne de se sentir en confiance. On peut la laisser seule si elle en a besoin, appeler un ami si besoin." Des prospectus de prévention sont aussi disponibles sous la tente pour se renseigner, et comprendre où sont les limites.
Une initiative saluée par Karine qui aurait bien aimé avoir ce type d'endroit à disposition lorsqu'elle était plus jeune : "c'était avant le mouvement Me Too, j'ai plus de 50 ans, il n'y avait pas ces endroits, ni cette écoute, regrette-elle. Ce sont des choses qui devraient exister depuis longtemps." Une application est aussi disponible pour alerter au plus vite les bénévoles si les festivaliers sont témoins ou victimes d'une gêne, insulte ou carrément agression sexiste ou sexuelle.
Se protéger, même pendant le FIMU
Dans le rayon prévention, le FIMU distribue depuis plusieurs éditions des bouchons d'oreilles, éthylotest, préservatifs et capuchons de verres, dans un "kit de soirée". Plusieurs festivaliers se laissent tenter, comme Daphnée, 25 ans : "je prends toujours des bouchons d'oreilles, il ne faut pas hésiter à passer pour quelqu'un de chiant, il faut se protéger. À 60 ans, on veut encore écouter des concerts", conclut la jeune fille. Alex est venu avec son fils de 6 ans, un casque anti-bruit vissé sur les oreilles : "pour qu'il puisse aller aux concerts longtemps, il vaut mieux, confirme le papa. C'est dommage de ne pas leur laisser le choix." Et même si lui, est équipé, Alex salue la distribution des bénévoles du FIMU.
Ma France : Améliorer le logement des Français
Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.
Territoire de Belfort : l'info en continu
Territoire de Belfort : les plus consultés
Législatives 2024 : qui sont les candidats dans le Territoire de Belfort ?
France Bleu Belfort-MontbéliardLégislatives 2024 : un chroniqueur de la chaîne CNews candidat du RN dans le Territoire de Belfort
France Bleu Belfort-MontbéliardLégislatives 2024 : les premiers candidats annoncés dans le Territoire de Belfort
France Bleu Belfort-Montbéliard