Herri Urrats : "On s’amuse tout en soutenant la culture basque", des milliers de personnes en soutien aux ikastola

Les abords du lac de Saint Pée ont vibré ce dimanche 12 mai pour la 41e édition d'Herri Urrats. Des dizaines de milliers de personnes se sont réunis pour célébrer la culture basque, mais aussi pour aider l'ikastola de Briscous. Les concerts, les spectacles et les nombreuses animations ont rythmé la journée et fait la part belle à la langue basque pour le plus grand bonheur des festivaliers comme Peio, 18 ans, bob basque sur la tête. "Notre territoire a une forte identité culturelle, il faut la préserver autant que possible. Puis franchement, c'est assez sympathique d'être ici,  on fait un peu la fête, on s'amuse tout en soutenant la culture basque, c'est top !", s'exclame le jeune homme.

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Un discours partagé par Jean-Michel, venu avec ses enfants. "J'ai du faire 25 Herri Urrats, et à chaque fois c'est un moment convivial et qui célèbre notre culture. On sait pourquoi on est là", sourit-il. Pour lui, Herri Urrats est aussi un bon moment de partage entre les gens du Pays basque Nord et ceux du Pays basque Sud.

Il ne pense pas si bien dire, les cars du Pays Basque sud ont envahi Saint-Pée-sur-Nivelle, et avec cette foule Dani ne sait plus où donner de la tête. "Il y a tellement de monde, je n'arrive plus à trouver le stand de talo" rigole la grand-mère. Un mal pour un bien pour elle, plus d'une trentaine d'Herri Urrats dans son sac. "On a vu évoluer le festival. Au tout début, il y avait seulement une simple rangée de tentes et d'animation le long du lac, aujourd'hui le lac est à nous ! Ça fait chaud au cœur de voir cet engouement, entre le monde qu'il y avait pour la korrika et la foule qu'il y a aujourd'hui pour soutenir les ikastola, c'est positif pour nos enfants et nos petits enfants. Il faut que ça continue comme ça, et dans cette bonne ambiance", raconte-t-elle toujours à la recherche de son talo.

Pas seulement une fête

Des annonces sont aussi tombées pendant les festivités, et elles concernent l'Office Public de la Langue Basque (OPLB). Cet office régit et subventionne la politique linguistique en faveur de l'euskara par exemple grâce à l'aide de l'État, de la région, du département et de la communauté d'agglomération Pays basque (CAPB).

Depuis 7 ans, la contribution socle de ces quatre acteurs est gelée et bloquée à 860 000€ pour chacune des parties, mais ce dimanche 12 mai, la région Nouvelle-Aquitaine a annoncé qu'elle était disposée à augmenter sa participation de 100.000€ si les autres acteurs font le même effort. Le budget actuel "ne correspond plus à nos besoins actuels. On ne peut pas faire porter toute la politique linguistique du Pays basque sur le dos des bénévoles et de nos associations. Il faut que les finances publiques soient à la hauteur" explique Peio Jorajuria, président de Seaska, présent à Herri Urrats.