EN IMAGES - Centenaire de 14-18: François Hollande et Joachim Gauck s'étreignent au Hartmannswillerkopf
François Hollande et son homologue allemand Joachim Gauck étaient ce dimanche au Hartmannswillerkopf (ou Vieil-Armand), dans le Haut-Rhin, pour le centenaire de la déclaration de la Première Guerre mondiale. Une cérémonie du souvenir doublé d'un plaidoyer pour l'union franco-allemande et européenne.
La dernière fois que les présidents français et allemand s'étaient rencontrés, c'était à Oradour-sur-Glane, en septembre 2013. Cette fois-ci, les deux hommes sont venus au Hartmannswillerkopf (ou site du Vieil-Armand, 956 m) pour commémorer le centenaire de la déclaration de la Première Guerre mondiale et écrire une nouvelle page de la réconciliation franco-allemande.
Image forte de cette cérémonie, les deux présidents, se tenant la main, comme Kohl et Mitterrand en 1984 à Douaumont, puis se prenant dans les bras l'un l'autre devant la crypte dans laquelle sont enterrés les restes de plusieurs milliers de soldats français et allemands. Le général Bernard Cochin, président du Comité du Hartmannswillerkopf raconte cet instant "qui marque absolument l'histoire".
Dans son discours (à lire ici dans son intégralité), François Hollande a évoqué cette réconciliation franco-allemande comme "un exemple pour le monde, c'est une force et une invitation partout où la paix est menacée" . Et de citer, entre autres, l'Ukraine et la bande de Gaza. "La France et l'Allemagne ont eu l'audace de se réconcilier (...). Des peuples qui ont été regardés comme des ennemis héréditaires peuvent, en quelques années, se réconcilier."
En fin de matinée, les deux présidents ont rencontré des jeunes de l'Office franco-allemand de la jeunesse. Une centaine de jeunes français et allemands réunis depuis trois jours qui leur ont transmis un message de paix, lu à la tribune (texte disponible sur le site de l'Ofaj).
Puis François Hollande et Joachim Gauck ont déposé la première pierre d'un futur historial franco-allemand dont l'ouverture au public est prévue pour 2017. C'est cette photo des quatre mains posées sur cette pierre qui restera l'image marquante de cette cérémonie pour Gerd Krumeich, historien allemand, invité à la cérémonie et auteur d'un discours, à l'instar de son homologue français, Nicolas Offenstadt.
Le Hartmannswillerkopf, surnommé la montagne "Mangeuse d'hommes" ou la "montagne de la mort" symbolise le début de la guerre juste après la mobilisation des différents belligérants : c'est la bataille des frontières d'août 1914 qui comprend plusieurs zones de combats (Haute-Alsace, plateau lorrain, Ardennes belges).
Plusieurs milliers de soldats y ont trouvé la mort, essentiellement en 1915 : 20.000 à 30.000 tués pour les responsables du site, environ 8.000 pour certains historiens, comme Thierry Ehret ou Philippe Koch. Puis, le front se déplace de la Grande Guerre vers la Somme, la Marne et les Flandres. Après février 1915, la bataille du Hartmannswillerkopf devient"une guerre de principes", "absurde", comme l'explique l'historien allemand Gerd Krumeich.
Le Hartmannswillerkopf est un des rares lieux de la Grande Guerre (avec le col du Linge) où des combats de montagne se sont déroulés : membres gelés, difficulté d'approvisionnement, problème de repli... les conditions de combat y étaient particulièrement inhumaines avec un ennemi tout proche, parfois à une vingtaine de mètres seulement. Avec ses tranchées fortifiées, ses fils barbelés un peu partout, ses abris... le site offre aujourd'hui un décor étonnant.
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