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Pays-de-Retz : routier la nuit, éleveur le jour, Mickaël Durand au Salon de l'Agriculture avec ses juments

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Mickaël Durand de Chauvé dans le Pays-de-Retz a été sélectionné à Saint-Lô pour emmener deux de ses juments, Fidèle et Urane, participer aux épreuves de trait et d'attelage au Salon de l'Agriculture. Une grande fierté pour ce passionné qui aurait tant aimé en faire son métier.

Mickaël Durand, éleveur de cobs normands à Chauvé dans le Pays-de-Retz Mickaël Durand, éleveur de cobs normands à Chauvé dans le Pays-de-Retz
Mickaël Durand, éleveur de cobs normands à Chauvé dans le Pays-de-Retz © Radio France - Hélène Roussel

On pense tout de suite aux vaches quand on parle du Salon de l'Agriculture à Paris, beaucoup moins aux chevaux. Pourtant il y en a aussi avec notamment des épreuves de traction (calèche ou traineau) où la rapidité, la précision et la puissance seront jugées. Pour Mickaël Durand, c'est une grande fierté, un aboutissement, le fruit de nombreux sacrifices

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C'est faire voir nos bêtes à nous ! Des bêtes qu'on a fait naître. C'est une grande fierté ! - Mickaël Durand

Dans son haras des Châtelliers à Chauvé dans le Pays-de-Retz, il élève, dresse, soigne et chouchoute ses chevaux de trait, des cobs normands, depuis 20 ans. "J'ai un CAP-BEP de cavalier-soigneur mais très vite, j'ai compris que je n'allais pas pouvoir en vivre. Donc je suis devenu routier la nuit et éleveur le jour. J'ai commencé avec deux poulains, puis j'ai vendu une jument pour acheter une calèche. Voilà, petit à petit, c'est comme ça que j'ai réussi", explique ce père de famille, très ému encore d'avoir été sélectionné à Saint-Lô pour représenter la filière des cobs normands. 

"C'est notre élevage, on les a faits naître ces chevaux, on ne les a pas acheté! C'est faire voir nos bêtes à nous", glisse-t-il dans un début de sanglot. 

Mickaël, sa femme Angelina et leur plus jeune fille avec les 2 juments cob normand sélectionnées pour le Salon, Urane et Fidèle
Mickaël, sa femme Angelina et leur plus jeune fille avec les 2 juments cob normand sélectionnées pour le Salon, Urane et Fidèle © Radio France - Hélène Roussel

Il faut dire que ce sont des heures et des heures de travail. Il faut les atteler, les faire trotter, galoper, leur apprendre à passer les obstacles et puis les brosser, les bichonner. "Parfois, il ne se repose pas. Il enchaîne. C'est sa passion", raconte sa femme Angelina qui le soutient et travaille à ses côtés. "Regardez Urane, elle a 14 ans, mais sa maman est morte quand elle avait un mois. On l'a nourrie au biberon. Pour Mickaël, c'est la prunelle de ses yeux. Ca se voit sur les concours, ils ont une complicité incroyable". 

C'est avec cette calèche et ces deux juments que Mickaël Durand part au Salon de l'Agriculture
C'est avec cette calèche et ces deux juments que Mickaël Durand part au Salon de l'Agriculture © Radio France - Hélène Roussel

Le Salon, une consécration

Des chevaux que Mickaël emmène sur les concours de compétition d'attelages. Urane par exemple, quatrième aux championnats de France. Mais là, le Salon de l'Agriculture à Paris, c'est une consécration. Trois épreuves au programme : samedi, la traction d'un traineau avec passagers et six portes à franchir, le lendemain dimanche le parcours en duo et en calèche avec obstacles, et le marathon avec des portes et des quilles. 

Mickaël Durand pourra compter sur ses deux grands fils qui l'accompagnent dans cette aventure. "On va en profiter, mais j'ai peur que ça passe trop vite. Comme toutes les bonnes choses".  Mickaël, sa famille et les deux juments sont partis ce jeudi 24 février dans le camion, en route pour la Capitale et ses étoiles.

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