On manque de vétérinaires en Côte-d'Or
Le Ministère de l'Agriculture lance une action nationale pour soutenir les territoires qui veulent attirer des nouveaux vétérinaires. En Côte-d'Or, c'est surtout le nord du département qui en manque. Le métier est jugé plus contraignant et les zones rurales n'attirent pas les jeunes diplômés.
Vétérinaire en zone rural n'est pas un métier qui attire les jeunes diplômés. Dans le nord de la Côte-d'Or notamment, certains vétérinaires qui partent à la retraite ne trouvent pas de remplaçants. Si le problème n'est pas nouveau, le Ministère le prend en charge cette année avec un appel à manifestation pour soutenir les territoires qui veulent devenir plus attractifs.
Un métier contraignant ?
Si les jeunes vétérinaires ne sont pas attirés par les zones rurales, c'est d'abord parce que le métier y est plus contraignant. Ce qui gêne notamment, ce sont les gardes. Pendant l'hiver, les vétérinaires ruraux doivent être disponibles la nuit et les week-end en cas d'urgence. C'est une réalité qui a toujours existé mais que les jeunes générations ont du mal à accepter. Pour Thierry Virely, vétérinaire depuis trente ans à Pouilly-en-Auxois, c'est un changement de modèle qui est entrain de se produire : "aujourd'hui être de garde un jour sur deux, ça ne passe plus, mais si nous étions plus, nous pourrions nous organiser autrement."
Autre raison : s'installer dans une zone rurale peut poser question. Le manque de services n'incite pas les jeunes diplômés à s'installer alors que parfois, ils ont envie de travailler en milieu rural. D'ailleurs, l'éloignement entre les fermes est aussi un point négatif des milieux ruraux. Jean-Baptiste Deschamps est vétérinaire à Venarey-les-Laumes: "pour traverser notre zone d'intervention, il nous faut une heure. L'hiver, nous sommes deux pour la couvrir pendant les périodes de garde."
Attirer les stagiaires
Un des moyens de montrer les avantages du métier, c'est de faire venir des stagiaires. C'est en tous cas ce que veut développer Jean-Pierre Daman, le président du Conseil de l'Ordre des Vétérinaires de Bourgogne-Franche-Comté. Il va participer à l'appel du Ministère de l'Agriculture et proposer des plans d'aides aux vétérinaires pour accueillir les stagiaires: "nous avons de gros problème pour les loger. Certains cabinets construisent eux-mêmes leur studios." Il voudrait également proposer des aides pour moderniser certains cabinets.
Faire venir des stagiaires, c'est une stratégie qui fonctionne bien chez Thierry Virely : lorsque son associé est parti à la retraite il y a quelque mois, c'est un ancien stagiaire du cabinet qui a pris sa place. C'est une bonne nouvelle pour le cabinet qui se maintient donc à six vétérinaires.
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