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Le coronavirus et le confinement font craindre une crise du lait, les producteurs ligériens sont inquiets

En raison de la pandémie et du confinement, les exportations et les ventes de lait sont fortement contrariées, ce qui va probablement entraîner une chute du prix du lait acheté aux agriculteurs. Les industriels demandent aux producteurs de réduire les volumes.

Vache laitière Vache laitière
Vache laitière © Radio France - Xexili Foix

Les restaurants sont fermés, les cantines scolaires ne fonctionnent plus, le marché à l'export est l'arrêt. Les débouchés pour la production laitière sont désormais très limités en raison du confinement et de la pandémie de coronavirus. 

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La double peine en quelque sorte pour les éleveurs, très nombreux en Pays de la Loire, un épisode de sécurité sanitaire inédit qui tombe au plus mauvais moment : les vaches retrouvent les prés et le lait est abondant. 

Les industriels du secteur, Lactalis, le leader mondial des produits laitiers basé en Mayenne et Sodiaal en tête, demandent donc aux agriculteurs de réduire les volumes avec parfois des annonces de baisse du prix du lait à l'achat. Inacceptable pour des éleveurs, certains d'entre eux vivant déjà sur la corde raide. 

"Ça me choque"

Des industriels qui ne manquent pas de culot et de mépris estime Sébastien Brehault, un éleveur laitier mayennais du réseau Faire France, un groupement national d'exploitants agricoles : "Chez nous, ça fait 10 ans qu'on propose de réduire les volumes pour réduire l'offre afin de soulager les marchés et éviter un stockage, qu'il faudra bien tôt ou tard déstocker. Moi, ça me choque de voir aujourd'hui des gens demander ça et qui ont toujours prôné le productivisme à tout-va pour exporter. Un simple mea culpa de leur part serait une bonne chose. C'est dramatique qu'on soit obligé de subir une crise sanitaire mondiale pour se rendre compte que nous sommes arrivés au bout d'un système". 

La filière est donc en ébullition, certains agriculteurs sont même obligés de jeter une partie de leur production. Une situation de crise tenable deux ou trois mois, pas davantage, estime Jean-Michel Yvard, le président du groupement des producteurs de lait qui fournissent le groupe mayennais Lactalis : "sur le mois d'avril, le prix du lait sera entre 310 et 325 euros les 1.000 litres. C'est tenable pendant deux ou trois mois. Après ça, il y aura des tensions pour écouler les stocks à l'export sur des marchés qui ne peuvent pas être livrés aujourd'hui même si la demande existe". 

Les producteurs laitiers et les organisations syndicales espèrent un geste financier de l'Etat pour surmonter cette nouvelle crise. 

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