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Le bulot de la côte ouest du Cotentin menacé par le réchauffement climatique

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Le bulot préfère les eaux froides. Alors les hivers trop doux de ces dernières années ont des conséquences sur sa reproduction. De quoi inquiéter les professionnels qui lancent une vaste étude scientifique avec le laboratoire du SMEL et le comité régional de pêches de Normandie.

Le réchauffement climatique inquiète les pêcheurs de bulots du Cotentin Le réchauffement climatique inquiète les pêcheurs de bulots du Cotentin
Le réchauffement climatique inquiète les pêcheurs de bulots du Cotentin © Maxppp - Arnaud Dumontier

Le bulot qui se pêche au large d'une bande côtière qui s'étend de Granville à Carteret n'apprécie pas le réchauffement de l'eau.   

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Déjà depuis une dizaine d'années, les pêcheurs ont mis en place des quotas et limité le nombre de bateaux autorisés sur le secteur de la côte ouest. "On est ainsi passé d'une peu plus de 80 licences il y a une douzaine d'années à seulement 66 aujourd'hui" explique Didier Leguélinel, co-président de la commission bulots au Comité Régional des Pêches de Normandie.  Une taille minimale doit également respectée et chaque bateau ne peut prélever que 810 kilos maximum de bulots par sortie, avec des jours de pêches interdits les week-ends ainsi qu'une fermeture totale en janvier.  

Malgré des efforts de préservation de la ressource, le coquillage se fait plus rare et la situation ne cesse de s'aggraver.  

"Avec le réchauffement climatique, la mer risque de ne pas être assez froide l'hiver ce qui aura une incidence sur la reproduction des bulots et la production de pontes", constate dans son laboratoire par Laurence Hégron-Macé, responsable du pôle pêche au SMEL. 

"Le bulot est une espèce d'eau froide qui se reproduit en hiver à partir du mois de novembre", précise la scientifique. "Si la température est plus élevée sur cette période, les pontes vont être impactées."

La dégustation de bulots pourrait être plus rare à l'avenir
La dégustation de bulots pourrait être plus rare à l'avenir © Radio France - Gilbert Guerrand

"Depuis une dizaine d'années, les mesures de préservation de la ressource commençaient à porter leurs fruits, mais l'amélioration s'arrête depuis 2016-2017. Et aujourd'hui on constate des mortalités de bulots à l'automne dans nos casiers", explique Didier Leguélinel.

Une nouvelle campagne de prospection pour comprendre l'évolution de la ressource

Aujourd'hui les chercheurs du SMEL, Synergie Mer et Littoral, lancent une étude en mer baptisée Cogéco, coopération pour les gestion des coquillages.  Avec le comité régional des pêches, ils vont sélectionner trois zones de pêches pour étudier l'évolution de la ressource de bulots en quantité et en qualité. 

"Cette campagne va se faire avec les pêcheurs dans trois zones au large de Granville, de Pirou et de Carteret", précise Lucile Aumont, chargée de mission au Comité Régional des Pêches. La première prospection devrait avoir lieu au printemps prochain sur une semaine, puis chaque année au même endroit et à la même époque.  

Selon les résultats de ces études, les pêcheurs pourraient décider d'adapter les quotas de bulots, la taille des coquillages et le nombre de bateaux autorisés sur cette ressource.   

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